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Une certaine relocalisation industrielle

La nouvelle étude de l’Association des transformateurs européens de poisson (1) sur l’approvisionnement de l’Union en produits de la mer rappelle une nouvelle fois la forte dépendance des 28 aux pays tiers : 64 % de la matière première poisson destinée à la consommation humaine provient des importations.

En poissons blancs, le niveau de dépendance est encore plus important avec 89 %. Sachant que les plus gros tonnages utilisés par l’industrie placent le cabillaud en tête, suivi du colin d’Alaska et du merlu. Pourtant décrié, le Pangasius dépasse, à lui seul, chacune des autres espèces de poissons blancs sauvages : églefin, lieu noir, sébaste, hoki…

Un sextet de pays tiers domine largement l’approvisionnement communautaire. La Chine arrive en tête devant la Norvège, les États-Unis, le Vietnam, l’Islande et la Russie.

Si la première transformation s’est fortement délocalisée, il y a une dizaine d’années, des pays nordiques et nord-américains vers les usines chinoises, le mouvement ralentit aujourd’hui. À commencer par les États-Unis où la part de filets de colin d’Alaska transformés sur place en simple surgélation repart à la hausse. Une reconsolidation de la découpe industrielle en Europe s’opère également grâce aux nouvelles technologies de filetage mécanique qui optimisent les rendements à partir d’une matière première produite localement.

« Les découpes s’effectuent en fonction de la morphologie du filet numérisé par la machine pour chaque espèce. Ce qui donne d’excellents résultats », confirme George Nolan, patron du groupe éponyme en Écosse, équipé en fileteuses islandaises Fiskvelar.

(1) AIPCEE

Bruno VAUDOUR

 

Sur les cinq dernières années, la part de
la première transformation en Chine dans
les importations européennes en provenance
des pays tiers tend à diminuer sur la plupart
des espèces industrielles.

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