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Scopale pêche pour les Mousquetaires

Les dirigeants de Scapêche et de Scopale sont réunis pour le lancement des trois premiers chalutiers du nouvel armement artisanal étaplois. (Crédit photo : B.L.)

 

Si le groupement des Mousquetaires disposait déjà d’une usine Capitaine-Houat à l’entrée du port de Boulogne, jamais encore son armement Scapêche – le premier armateur de pêche fraîche de France – n’avait investi dans des navires évoluant en Manche-est et mer du Nord. C’est chose faite, au travers du nouvel armement artisanal Scopale, dont il possède 40 % des parts, à égalité avec la coopérative étaploise Pêcheurs d’Opale et, à hauteur de 20 %, avec le groupe historique boulonnais Le Garrec. Ce n’est pas sans fierté que les représentants du groupement Intermarché sont venus à Dieppe présenter le 15 novembre la coque du Rose de Gascia, détenu à 33,3 % par José Leprêtre, jeune patron pêcheur, et à 66,6 % par Scopale. Ce navire de 19,20 m, d’une valeur de 2,5 M€, sera mis en exploitation en juin 2017. C’est le premier d’une série de trois. Pierre Leprêtre et son oncle Olivier seront les heureux copropriétaires du Marmousset III et Stéphane Fournier celui de La Trinité. Ces bateaux seront polyvalents, armés pour le chalut de fond, le pélagique, la senne danoise et la saint-jacques.

Pour Intermarché, la pêche doit répondre à la demande des consommateurs ressentie à l’étal, et non livrer le poisson capturé coûte que coûte. Pour sécuriser leur sourcing en poisson sauvage français selon la saisonnalité – une demande en croissance – les Mousquetaires, via leur armement, investissent depuis vingt ans dans une flottille diversifiée (chalutiers, palangriers, sardiniers-bolincheurs, caseyeurs).

Dans le même esprit, pour offrir un poisson toujours plus frais à l’étal – critère d’achat numéro un des Français –, les captures de la Scapêche en ouest-Écosse qui alimentent l’usine Capitaine-Houat de Boulogne ne transitent plus depuis novembre par celle de Lorient-Lanester. Elles arrivent directement à Boulogne par camion, depuis Lockinver. Le gain de temps est de 48 h. « Scapêche est même aujourd’hui en capacité de vendre son surplus en criée de Boulogne au mareyage local », ajoute son président Sylvain Pruvost.

Benoît LOBEZ

 

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