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Pêche durable ? Le verre à moitié plein

L’Ifremer a livré son verdict sur l’état écologique des poissons pêchés en France métropolitaine en 2019 : « Près de la moitié des volumes provient de populations exploitées durablement. » C’est 49 %, contre 15 % il y a 20 ans.

Dans le vert, en bon état (43 % des débarquements), la pression de pêche et la biomasse sont compatibles avec l’objectif de rendement maximal durable. Par exemple : anchois du golfe de Gascogne, baudroie du golfe et de mer Celtique, coquille Saint-Jacques de Manche, merlu... De plus, 6 % des volumes viennent de stocks reconstituables (bar de Manche mer du Nord) ou en reconstitution (thon rouge de Méditerranée).

Dans le rouge : 28 % des débarques viennent de populations surpêchées, dégradées ou effondrées. Surpêchées (23 %) : la biomasse est bonne, mais la pression de pêche fait prendre des risques (églefin de mer Celtique, sardine du golfe de Gascogne, maquereau d’Atlantique). Dégradées (3 %) : la biomasse est trop faible (chinchard d’Atlantique, merlan de Manche-est mer du Nord). Et effondrées (2 %) : l’Ifremer cite le cabillaud de mer du Nord et mer Celtique et le merlan de mer Celtique.

Enfin, la situation est mal connue pour 23 % des stocks. Cela se décompose entre 6 % de stocks étudiés, mais leur seuil de durabilité n’est pas fixé : sardine en Manche, roussette, raie ou grondin rouge. Et 17 % ne sont pas suivis : vanneaux, coques, buccins, congre, dorade grise, maigre... Côté Atlantique, ces stocks méconnus ne dépassent pas 20 % des captures, mais en Méditerranée c’est plus de 60 % !

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