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LES EXPÈCES DE GRANDS FONDS CERTIFIÉES MSC ?

Réponse dans quelque temps. En effet, la Scapêche entre dans une démarche d’évaluation MSC pour la très critiquée pêche de grands fonds ciblant la lingue bleue, le grenadier de roche et le sabre noir.

filet de lingue bleue certifiée pêche responsable, chez Intermarché
(Crédit photo : image d'archives signée LF). Hier, le logo pêche responsable pouvait suffire à rassurer les consommateurs. Aujourd'hui pour les espèces de grands fonds, il faut un écolabel plus indépendant.

 

Violemment attaquée fin 2013 par diverses ONG, Bloom en tête, pour sa pêcherie de grands fonds, la Scapêche avait fini par reculer, annonçant qu’elle ne descendrait plus pêcher sous la barre des 800 mètres.

Dans la guerre de communication qui s’était engagée l’image de marque de la filiale du groupe Intermarché a été mise à mal, malgré sa volonté de transparence, sur les questions de durabilité. Scapêche qui fut l’un des premiers armements à s’engager dans des démarches de certifications « pêche responsable » avec Bureau Veritas doit donc chercher une caution plus connue.

« Suite à de nombreux échanges avec les ONG », Fabien Dulon, directeur général de la Scapêche, a retenu le MSC. « L’évaluation MSC est un moyen de garantir une vision objective des stocks et du milieu marin en s’appuyant sur une évaluation indépendante ».

Et même si la démarche peut s’avérer coûteuse pour la pêcherie, la présence du MSC pourrait aussi rassurer les consommateurs et donc les distributeurs. En effet, le MSC est l’écolabel le plus reconnu du grand public et le plus visible. Avec 217 pêcheries certifiées dans le monde, concernant 117 espèces différentes, le petit logo bleu s’affiche sur 900 produits vendus en France (contre 3 500 en Allemagne, 1 300 aux Pays bas, 1 000 au Royaume Uni mais seulement 750 aux USA et 270 en Espagne).

De son côté, le MSC rappelle que le processus d’évaluation dure 17 mois, qu’il est transparent, qu’il fournit à toutes les parties prenantes l’opportunité de contribuer à l’évaluation. Pour obtenir la certification, il faut répondre à 31 critères du référentiel environnement du MSC répartis en trois domaines : l’état des stocks, l’impact sur les écosystèmes marins et l’efficacité du système de gestion de la pêcherie. Comme le rappelle Édouard Le Bart, « le référentiel est le même pour tous ».

Alors si dans 17 mois, la Scapêche obtient la certification, l’armement aura des soutiens de poids, sauf à décrédibiliser les autres démarches.

 C. ASTRUC

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