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L’Abapp invente un outil de traçabilité pour ses adhérents

Les petits opérateurs achetant en criée (ici, à Lorient) n’ont pas tous les moyens d’investir dans leur propre outil de traçabilité. Ils bénéficieront de Traçabapp en adhérant à l’association bretonne. (Crédit : S.L.R.)

 

288,5 M€
de transactions garanties
par l’Abapp en 2018, pour 88 112 t.

 

L’Association bretonne des acheteurs des produits de la pêche (Abapp) innove en développant un outil de traçabilité pour ses 318 adhérents, des mareyeurs aux deux tiers, des poissonniers pour le reste. Appelé Traçabapp, il est en cours de finalisation pour une mise en service prévue fin 2019 ou début 2020. L’Abapp garantit les transactions financières opérées par ses adhérents dans les 13 halles à marée bretonnes. Avec Traçabapp, elle veut aller plus loin en offrant la possibilité aux mareyeurs et poissonniers d’accéder, via un serveur sécurisé, « à des informations relatives à l’origine du produit (port, bateau) et à sa qualité », explique Philippe Tomine, son secrétaire général.
Ce dispositif permettra aux plus petits opérateurs, c’est-à-dire l’essentiel des adhérents de l’association, d’accéder aux informations de traçabilité. Les adhérents pourront soit télécharger ces informations, soit les intégrer dans leur propre système de type ERP (progiciel de gestion intégré). Il sera gratuit et compris dans l’adhésion à l’Abapp. Pour l’instant, « seules les criées de Cornouaille ont intégré notre dispositif de traçabilité, poursuit Philippe Tomine. Les négociations se poursuivent avec les criées d’Erquy et de Brest. » Avec 51 000 tonnes de poisson négociées l’an passé, les six criées cornouaillaises ont représenté en pêche fraîche 40 % des apports bretons et 20 % des apports français.

Franck JOURDAIN

 

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