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LA SCAPÊCHE DONNE SA VÉRITÉ SUR LE CHALUTAGE PROFOND

Le 21 novembre, en présence des scientifiques du Ciem et de l’Ifremer, la Scapêche a ouvert ses portes à la presse pour répondre aux attaques des ONG, Bloom en tête, sur les pêches de grands fonds

Le 21 novembre, Fabien Dulon, directeur de la Scapêche a pu dire sa vérité sur les pêches de grands fonds.(crédit photo : B.T.)


La pêche des grands fonds a-t-elle perdu la bataille de l'opinion ? La Scapêche, la société centrale des armements Mousquetaires à la pêche, ne l’espère pas. Soutenue par des représentants de l’organisation de producteurs Pêcheur de Bretagne, des mareyeurs, etc., la Scapêche a organisé une « journée vérité » avec le public. Et ce, en présence de membres du comité d’avis du Ciem, le conseil international pour l’exploration de la Mer, qui fait référence en Europe sur les questions de gestion des ressources. Objectif avoué : lever la menace d’interdiction qui plane à Bruxelles sur les pêches de grand fonds cibles de plusieurs organisations environnementalistes.

Une journée sous tension

Si elle a réussi à attirer la presse, la Scapêche a dû faire face aux questions des journalistes reprenant point par point, les arguments contre la pêche des grands fonds mis en avant dans la bande dessinée de Pénélope Bagieu, publiée sur Internet le 18 novembre. Il faut dire, que la bande dessinée a fait le buzz. Son message propagé à travers les réseaux sociaux a permis à la pétition contre ces pêcheries, initiée par l’association Bloom, de récolter 600 000 signatures en une semaine.

Le jeu de questions/réponses

La polémique porte surtout sur la durabilité de l'exploitation. Dépeignant sur le ton de l'humour, une activité destructrice des fonds marins, Pénélope Bagieu reprend les vives critiques de Claire Nouvian, sur le manque de sélectivité des captures. « Depuis 2002, l'effort de pêche a diminué de 40 % et les captures ont chuté de 60 %, rétorque Fabien Dulon, directeur général de la Scapêche.Avec un taux de rejets qui plafonne à 20 %, nos chaluts impactent à peine 5 % des zones de pêches et se limitent à des fonds vaseux et sableux. »
Décidé l'an passé par la Commission européenne, le relèvement des quotas des principales espèces d'eaux profondes (sabre, grenadier, lingue bleue) semble conforter les efforts engagés sur la pêcherie. « Présenter le chalutage profond comme 3 000 fois plus destructif que l'industrie pétrolière, cela constitue une attaque malhonnête et sournoise,reprend Fabien Dulon, qui maintient contre Bloom, l’argument d’une activité rentable : « Les aides publiques dont nous avons pu bénéficier n'existent plus et nous gagnons de l'argent : en 2012, nous avons fait 1,3 million d'euros de résultat net pour 43 millions d'euros de chiffres d'affaires. »

 

B. TARDIVEAU

 

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