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Davigel bientôt dans les mains du groupe Brakes ?

En novembre dernier, Nestlé avait annoncé son intention de vendre Davigel. Le 15 avril, le groupe a annoncé être en négociation exclusive avec le groupe Brakes. Focus sur les activités produits de la mer de ce regroupement.

(Crédit photo :DR)

 

Soumis à la consultation des organisations du personnel et des autorités de la concurrence, le rachat de Davigel, acteur majeur des produits surgelés pour la restauration hors foyer, par le groupe Brakes, opérateur européen de la restauration détenu par Bain Capital, n’est pas encore fait. Néanmoins, dans l’Hexagone, ce regroupement pourrait faire naître un acteur de poids, notamment dans la diffusion de produits de la mer dans les circuits de la restauration hors foyer.

Davigel a réalisé, en 2014, 433 M€ de chiffre d’affaires en surgelés, dont 30 % dans la commercialisation de 19 500 tonnes de poissons, coquillages et crustacés. Chiffres auxquels il faut ajouter les 753 tonnes de produits de la mer vendus en frais, soit 4,9 % d’un chiffre d’affaires additionnel de 168 M€. Sur les trois sites industriels du groupe, un est dédié à la transformation des produits de la mer. Il s’agit de celui d’Offranville, près de Dieppe.

De son côté, Brake France achète bon an mal an 12 000 tonnes de poissons, coquillages et crustacés. Leurs reventes génèrent près de 12 % des 615 M€ du chiffre d’affaires du grossiste.

Mais Brake France n’est qu’une parcelle de l’activité du groupe Brakes, présent ailleurs en Europe. De quoi rassurer les salariés de Davigel, craignant d’être absorbés par un concurrent direct. Nestlé semble avoir retenu l’option du groupe Brakes pour développer l’activité de sa filiale Davigel, notamment dans ses sites de transformation.Ce alors même qu’en France les secteurs de la restauration sont en repli.

De son côté, l’intérêt du groupe Brakes pour Davigel pourrait être particulièrement lié au poids de son activité produits de la mer de Davigel Cette activité, complexe, est stratégique pour séduire les restaurateurs. À suivre.

 

Céline ASTRUC

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