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Storopack lance la gamme Seaclic

Pour stimuler ses marchés et répondre aux vents mauvais qui soufflent sur l’emballage en général, Storopack a élaboré de nouvelles caisses de marée, dont une biosourcée.

 

« Notre stratégie environnementale
doit être proactive. »

Christian Bellier,
Responsable du développement Storopack
(division Molding).

 

 

 

 

 

[ Recherche appliquée ]

Le concept
Accompagné par un cabinet
de design, Storopack a réalisé 17 enquêtes de terrain
avec des mareyeurs, poissonniers, distributeurs… Puis a établi des groupes de travail sur différents axes : DLC, boîtes pliables, matières premières… Le processus de validation a abouti à 80 concepts différents. Une dizaine ont été retenus pour aller plus loin dans
le développement.

Le résultat
Une gamme de plusieurs formats
et différentes déclinaisons de matériaux : Seaclic bio (biosourcée et compostable) ; Seaclic (PSE 100 %) ; Seaclic by ChemCycling (PSE 100 %, recyclable).

Le lancement
Déclinée dans des formats industriels classiques, tels que définis avec l’Union du mareyage français (UMF), la gamme Seaclic
est en cours de lancement. Début mars, Storopack ne communiquait
pas encore sur le prix, plus élevé que la gamme classique.

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Lancée au cours du premier semestre 2020, la gamme Seaclic de Storopack revisite la traditionnelle caisse marée en polystyrène expansé (PSE). Elle est issue d’une réflexion engagée en 2017, qui vise à protéger les marchés du géant mondial et à créer de la valeur ajoutée. « Nos marchés demeurent sensibles, car ils touchent à la pêche et à l’environnement, rappelle Christian Bellier, responsable du développement Storopack (division Molding). Nos usines sont orientées agroalimentaire, voire mono marché, comme celles de Pont-l’Abbé et de Saint-Sébastien-sur-Loire. Nous devons être vigilants, d’où le lancement d’un projet de société Seafood. »

Pour trancher et donner une personnalité au nouveau produit imaginé avec un cabinet de design et des professionnels du terrain (voir colonne), le choix s’est porté sur des lignes plus tendues. La rondeur des coins laisse place à des chanfreins. Les parties techniques telles que les trous d’évacuation d’exsudats sont « noyés » dans l’espace laissé pour la préhension. Le couvercle a été pensé pour être clipsable et s’affranchir du cerclage. Ce parti pris permet de limiter les déchets et l’achat de consommables pour le mareyeur. La forme générale, ergonomique pour les opérateurs, permet aussi l’automatisation des postes et aide au convoyage. « Nous sommes et restons sur un produit et un matériau de commodité. Mais nous avons changé la ligne, renforcé l’ergonomie, la solidité et évidemment, cherché à limiter l’impact sur l’environnement. »

Parmi les trois produits de la gamme, la Seaclic biosourcée, fabriquée en ecovio, à partir d'acide polylactique (PLA), par Basf, est compostable par voie industrielle (norme EN 13432). Les caisses marées, souillées après utilisation, ne peuvent être utilisées qu’une fois pour contenir des denrées alimentaires. En tant que consommable, il est donc justifié qu’elles soient issues de plantes et qu’elles se transforment en compost en fin de vie. En l’absence de filière de collecte dédiée, Storopack étudie la mise sur le marché de composteurs industriels compacts, accessibles par exemple à la grande distribution, qui pourraient transformer des caisses ecovio en 24 heures.

L’autre modèle inédit de la gamme est la Seaclic by ChemCycling. « Nous sommes ici sur la boucle longue de l’économie circulaire, détaille Christian Bellier. Grâce à un procédé chimique de pyrolyse développé par Basf, il est possible de produire, à partir de plastiques mélangés et contaminés issus des circuits de collecte classiques, une huile qui sert de nouvelle matière première pour recréer du PSE vierge, et donc compatible alimentaire. » Un dernier modèle, 100 % PSE, ne profite lui que d’un nouveau design.

« Pour nombre des professionnels interrogés lors de la conception, la caisse marée est un produit de commodité, qui doit avant tout être peu cher et fonctionnel. L’environnement ne figurait pas parmi les principales priorités remontées, hormis pour certains grands distributeurs. Mais ces problématiques évoluent vite et nous devons rester proactifs. Les prix de cette gamme seront plus élevés, mais elle présente des atouts, surtout si la réglementation devient plus contraignante sur certains marchés. Nous ne sommes pas vraiment sur de « l’usage unique », mais la durée de vie d’une caisse marée peut être courte. Nous conservons donc plusieurs cordes à notre arc en termes de stratégie environnementale : depuis l’écoconception jusqu’au compostage et au recyclage. »

Dominique GUILLOT.

 

 

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