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Du poisson bien au frais dans les boites aux lettres…

C’est possible ! Renz, spécialiste des boîtes aux lettres, a développé un système de boîtes à colis réfrigérées et connectées, qui pourrait bien dynamiser le commerce en ligne de poisson.

(Crédit photo : DR)

 

« Si cela fonctionne pour le poisson,
cela fonctionne pour tout l’alimentaire. »

Alain Fischer,
Gérant de Renz France

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[ Les Drivebox de Renz,
un système sur mesure ]

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Technologies utilisées
par Renz

Froid ventilé pour une descente en température rapide et homogène ; système de dégivrage automatique des boîtes ; isolation par un système de double porte ; travail d’étanchéité…
w Système d’accès sécurisé et multi-opérateurs Sibcode. Le consommateur peut ainsi recevoir son colis dans sa boîte, quelle que soit l’entreprise de livraison. Les boîtes à colis, non nominatives, sont privatisées juqu’à ce que le client retire sa commande avec un code d’accès à usage unique.

 

Coûts d’investissement
et modèles économiques

Au démarrage, comptez entre 25 000 et 50 000 euros. Peuvent investir soit des grands distributeurs désireux d’étendre leurs heures d’ouvertures de drive soit des collectifs de petits commerçants pour développer
l'e-commerce. À eux de définir
le coût du service.
En implantant des Drivebox dans les immeubles, les promoteurs garantissent aux transporteurs
le succès d’une livraison au premier passage, soit une économie de 3,50 euros à chaque fois. Alors pourquoi ne pas solliciter une contribution.

Pour en savoir plus :
rendez-vous à Rennes
le 25 septembre pour
le 1er Labo de l’innovation de PdM. Le projet Valocéan y sera présenté.

 

Le secteur des produits de la mer veut surfer sur la vague du e-commerce. En témoigne les nombreuses initiatives présentées à l’occasion de la journée baptisée « Du poisson dans nos boîtes aux lettres ? », organisée par l’Agrocampus Ouest de Rennes. Pour l’heure, les poissonneries 100 % en ligne restent rares. Livrer du poisson est complexe et très coûteux, si l’on veut en garantir la fraîcheur.

Consciente du problème, Force Mer, start-up quimpéroise désireuse de se lancer dans l’aventure, a sollicité Renz et la société de transport express Colis Privé pour imaginer une logistique plus performante.

Dans le cadre du projet Valocéan, Force Mer et Colis Privé ont mis au point un système de navette fraîcheur permettant au poisson de voyager dans des camions non frigorifiques à une température de 0-2 °C, garantie pendant 72 heures. Réutilisable, pour limiter les coûts, la navette fraîcheur n’est pas destinée à rester chez le consommateur. Elle repart avec le livreur.

Mais si le client n’est pas là pour réceptionner sa commande, les choses se compliquent. Sauf à trouver une solution de stockage frigorifique à proximité.

C’est là qu’intervient Renz. Fabricant historique de boîtes aux lettres, le groupe a rapidement pris conscience qu’il lui fallait se réinventer. « La distribution de courriers baisse de 7 % par an, quand le nombre de colis expédiés progresse de 23 % », chiffre Alain Fischer, gérant et directeur commercial de Renz France. Mais créer des « boîtes à colis » est un exercice qui va bien plus loin que la simple fabrication d’un réceptacle plus haut, plus profond ou plus large. « La distribution de colis, contrairement à celles des lettres, n’est pas une exclusivité de la Poste. Une dizaine d’opérateurs, comme UPS, Colis Privé, etc., se dispute le marché. Nous devions trouver un système ouvert, permettant à tous de livrer et déposer les colis en toute sécurité ». Avant même de rejoindre le projet Valocéan, les dirigeants de Renz avaient pris leur bâton de pèlerin pour convaincre concurrents et transporteurs de créer, au sein d’un syndicat professionnel, un système d’accès universel à ces boîtes à colis. Baptisé Sibcode, ce dernier a été lancé en 2015. Il est au cœur des solutions Drivebox de Renz, qui permettent aux e-acheteurs de retirer leurs commandes 24 heures/24, 7 jours/7 à proximité de chez eux. « Aujourd’hui, ce que l’on appelle l’e-conciergerie est mise en place dans 2 000 logements collectifs, indique Alain Fischer. En nous faisant travailler sur des boîtes frigo, le projet Valocéan nous permettait d’aller un peu plus loin dans les services proposés par les Drivebox. Et si cela fonctionne pour le poisson, cela fonctionne pour tout l’alimentaire. »

Pendant deux ans, Renz a cherché, testé et mis en place les techniques permettant de « garantir une température de 0-2 ° C à l’intérieur des boîtes, qu’il fasse 40 ° C ou - 25 ° C à l’extérieur ». Pour sécuriser les usagers, des capteurs aptes à bloquer l’ouverture du casier en cas de problème ont été prévus. « Cela évite les risques d’intoxication. Mais pour limiter la gêne occasionnée, nous avons prévu des systèmes d’alerte automatique. » Afin de permettre aux investisseurs d’amortir plus rapidement l’installation des Drivebox avec boîtes réfrigérées, Renz s’est penché « sur le paramétrage, manuel ou informatique, des températures des boîtes par les livreurs. Pour les yaourts, c’est plutôt  4 ° C que 1 ° C, comme pour le poisson ; le vin, le chocolat, c’est 16 ° C… ». Une souplesse qui devrait faciliter l’implantation des Drivebox à quelques mètres des consommateurs, facilitant l’essor des e-poissonneries.

Céline ASTRUC