Delikatessen de la mer chez Manger trouvé
Du beau, du bon : l’importateur allemand Daniel Rietdorf s’est spécialisé dans la conserve haut de gamme, un marché de niche. Manger trouvé sort sa propre marque : Pyscis.
Chez manger trouvé, importateur allemand basé près de Frankfurt, on trouve un joli panel de conserves haut de gamme, en provenance de toute l’Europe : Portugal, France, Italie… Thon, sardines, moules, anchois, maquereau, crabe, poulpe, rillettes, algues… La petite entreprise, de 4 personnes, distribue 14 marques sur les marchés allemand et autrichien, avec 150 à 200 références. « Pour la plupart, je suis le distributeur exclusif », indique Daniel Rietdorf, qui a lancé son activité il y a 10 ans. Il est le premier sur ce créneau de la conserve pour l’épicerie fine. « Je cherche de la haute qualité, associée à une belle esthétique. »
En France, ce sélectionneur a jeté son dévolu sur la marque La Quiberonnaise. Pas la peine de chercher plus de liens avec la France dans son nom de société, manger trouvé. « Oh, c’est une fantaisie, une allusion à la série « objet trouvé » de mon artiste préféré, Marcel Duchamp », sourit Daniel Rietdorf, malicieux, expliquant comment cet artiste français détournait des objets en œuvres, comme la Fontaine, un urinoir renversé.
Pas de doute, Daniel Rietdorf conjugue les passions de l’art et de la conserve, qu’il arbore en tablier, en broche, en carte de visite. Son slogan, « maritime zeitkapseln », ou en français, capsules de temps maritime, évoque « ces poissons dans l’huile dont la qualité s’améliore avec le temps, jusqu’à devenir des millésimes. Ce sont des délicatesses, comme du caviar. » Il annonce, enthousiaste, « la renaissance de la conserve de poisson ». Ces petites boîtes toutes plus belles les unes que les autres, qui peuvent atteindre 10 euros pièce, se retrouvent dans quelques supermarchés, mais surtout dans des épiceries, hôtels et restaurants.
Sa toute dernière nouveauté, présentée en février 2020 au salon de Brême : des conserves sous sa propre marque, Pyscis, produites en Espagne, avec pour l’instant de la sardine (sardina pilchardus) en deux variantes. La « jolie », de petit calibre, comme l’aiment les Espagnols ; et la « goûtue », plus grande, plus proche des goûts français, au design de boîte de camembert, habilement détournée…
Solène LE ROUX
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