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Sourceur de fond pour Direct océan

En plus de 20 ans de métier, Benoît Lamblin a observé les évolutions du sourcing.

 

Est-ce son service militaire dans la Marine nationale qui lui a donné le goût du voyage ? Le jeune Lillois y a en tout cas découvert une palanquée de pays, notamment dans l’océan Indien, à bord du bâtiment de commandement ravitailleur Le Var. Après une première expérience professionnelle dans le transport international à Paris, Benoît Lamblin retrouve le Nord et un poste éphémère au conseil général du Pas-de-Calais. Une petite annonce le propulse chez Gelmer, à Boulogne.

« Je suis arrivé dans les produits de la mer vraiment par hasard, mais j’y suis resté volontairement », admet celui restera une décennie au service achats congelés, tout en poursuivant : « C’est là que j’ai appris le métier du sourcing, grâce à des pointures comme Jean-Marie Delpérié, mon mentor. À l’époque, on s’occupait d’une cinquantaine d’espèces. Aujourd’hui, c’est impensable. Chez Direct océan, on sert du saumon en quasi plat unique, et c’est déjà complexe ! »

En 2001, il quitte Gelmer et crée la filiale française d’Anova. Le groupe néerlandais l’envoie au Vietnam. Trentenaire, il s’expatrie avec femme et enfants à Saïgon. Une installation pas si simple qui lui donne toutefois l’occasion de vivre l’euphorie liée au boom du pangas. « C’est un poisson magnifique quand il est bien élevé », revendique celui qui sera à l’origine du label aquacole ASC pour l’espèce.

Au milieu des années 2000, le retour en métropole l’incite à créer sa propre société de négoce à Capécure, Opale Seafood. « Dans beaucoup de pays, j’ai une personne de confiance, un peu comme un frère de la côte », résume-t-il, en citant par exemple son vieil ami japonais Nakano, connu au temps du merlu du Pérou, et retrouvé pour lui fournir de la ventrèche de saumon. Une espèce qui l’occupe principalement, depuis son embauche en 2014 à Direct océan, pour qui il effectuait des prestations de services. « Actuellement, je m’occupe beaucoup de l’Estonie, les rois de la portion », précise l’amateur de char à voile.

À 52 ans, quoi de plus stimulant que de se retrouver dans une société devenue cet été un poids lourd du négoce boulonnais, avec l’arrivée de Freshpack au capital !

 

Texte et photos : Lionel FLAGEUL

 

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