Ségolène Haas et Noémie Gindre, consultantes IRi
Noémie Gindre |
En hyper et supermarchés, le marché des surgelés salés est en repli en volumes (-1,0 %) et flat en valeur (+0,2 %), plombé principalement par les viandes et les produits de la mer. Les viandes restent encore très pénalisées par l’effet Horsegate de 2013 et le manque de confiance des consommateurs, malgré une offre étoffée et une activité promotionnelle renforcée. On constate en effet une forte augmentation de la sensibilité à la qualité chez les Français. C’est notamment le fait de campagnes médiatiques qui ont des répercussions fortes. Particulièrement impactées par le « Food Bashing » et par le « Health Bashing », viandes et poissons sont, de loin, les catégories jugées les plus préoccupantes pour la santé. Dans le détail, les volumes de produits de la mer sont tirés à la baisse de la demande des mollusques et crustacés, du fait d’une hausse des prix et d’une moindre visibilité en linéaire, et des poissons panés, suite à des articles de presse négatifs récents et une activité promotionnelle plus faible. Le constat est moins négatif en valeur. On observe même une progression importante des poissons nature, grâce à une demande bien orientée, notamment sur le saumon malgré une forte hausse des prix.
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Ségolène Haas |
Quelques chiffres clés 52% des pertes des Surgelés Hors Glaces en 2016 sont liées à la chute des ventes de produits de la mer surgelés. Marché pénalisé par une baisse de la demande, à relier entre autre à une offre et un linéaire moins large. Le niveau d’activité promo est resté stable Evolutions des ventes par circuit en 2016 par rapport à 2015 ◗ -2 094 tonnes de produits de la mer surgelés se sont vendues en hypermarchés soit -6,6 M€ ◗ -1 325 tonnes de produits de la mer surgelés se sont vendues en supermarchés soit -2,7M€ ◗ +483 tonnes de produits de la mer surgelés se sont vendues via le e-commerce soit + 4,7 M€ ◗ +76 tonnes de produits de la mer surgelés se sont vendues dans les circuits de proximités soit + 1,7 M€ |
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