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Rétrospective août 2017 : Haute saison à la Poissonnerie de la Côte Catalane

(Crédit photo : L.F.)

 

Calme trompeur en ce milieu d’après-midi d’août. La Poissonnerie de la Côte Catalane vient de lever son rideau, prête à accueillir estivants et locaux qui ont envahi les plages de la Côte Vermeille. Climatisée alors que le mercure dépasse de loin les 30 °C, la boutique apparaît comme une oasis de fraîcheur sur les quais de Port-Vendres, où les lamparos attendent la nuit pour traquer les petits pélagiques.

L’étal de cette institution d’affluence régionale mêle habilement les espèces de Méditerranée et celles de « l’océan ». Comprenez celles de l’Atlantique ! Mericq, Thaëron et quelques autres acteurs  bretons et charentais fournissent la majorité des quelque 1 000 tonnes de marchandises écoulées par an, avec un pic estival phénoménal. Nicolas Badie, le gérant,complète son offre en achetant sous la criée de Port-la-Nouvelle via internet. L’homme d’affaires de 39 ans, à la tête d’une vingtaine de salariés, soulage ainsi son marathon quotidien de deux heures de trajet.

Après des études supérieures de droit et gestion des entreprises, Nicolas Badie s’est lancé officiellement dans la poissonnerie en 2011, reprenant l’affaire familiale à la retraite de son père Claude. En 2014, il déménage dans le bâtiment à l’architecture audacieuse construit la même année par le conseil général, seul habilité à bâtir sur cette zone portuaire. Il y investit plus de 800 000 euros pour aménager l’espace.

La poissonnerie est vaste : plus de 20 mètres de linéaires, une zone épicerie fine et un espace traiteur dont l’offre est cuisinée sur place, dans un labo, par Mme Badie. La sélection de vins est digne d’un excellent caviste et les rayons de fumés et tartinables proposent le haut de gamme du marché jusqu’à 21 heures. Et pour ceux qui voudraient déguster des plateaux de fruits de mer plus tard dans la soirée, il suffit de grimper à l’étage dans le bar à huîtres donnant vue sur le port.

Texte et photo : Lionel FLAGEUL