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Poissons blancs, brouillard autour du colin d’Alaska, le roi du bloc

(Crédit photo : DR)

Aurélie Stewart responsable marketing  de Pickenpack Europe (crédit photo DR)

 

« Difficile d’avoir de la visibilité sur le prix des blocs. La chute de l’euro face au dollar cristallise notre attention. En 9 mois, l’euro a perdu 30 cents (USD). Chaque baisse d’un cent génère un surcoût de 800 000 € par an. Mais comment se couvrir sur une période de six mois ?

La situation se conjugue avec un problème de disponibilité des blocs de colin d’Alaska, certifiés MSC, d’origine russe, et travaillés en Chine. Avec l’embargo, les cours des blocs double frozen s’approchent de ceux du single frozen. En tant que fournisseur de produits de marque distributeur nous ne pouvons pas changer de matière première comme cela. Les cahiers des charges sont établis à l’avance, en même temps que les emballages. En tant que prescripteurs, nous recommandons à nos clients de rester ouverts au moins sur les origines pour faire face aux problèmes de disponibilité. Aujourd’hui certaines enseignes, notamment de hard discount, envisagent la mention « poissons blancs », plutôt que colin d’Alaska. Cela nous permet de travailler des blocs de merlu gayi, qui vient d’Amérique du Sud, aujourd’hui un peu moins cher que le colin d’Alaska.

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Pour nous, industriels, il y a urgence à faire passer des hausses. Notre survie est en jeu. Après six mois de pédagogie, certains commencent à nous entendre. Cela dit, il faut être à l’écoute de toutes les pistes de diversification possible », témoigne Aurélie Stewart, responsable marketing de Pickenpack Europe.

En matière d’approvisionnement, les fabricants de poissons panés se trouvent en concurrence avec le marché du surimi base plus rémunérateur. Les producteurs de colin d’Alaska semblent lui donner la priorité. Des tensions supplémentaires sont donc à prévoir. Comme pour complexifier le tout, c’est le moment qu’a choisi la FDA, Food & Drug Administration, pour modifier le nom latin du colin d’Alaska en Gadus chalcogramma. Déjà, certains producteurs américains imaginent que la FDA pourrait n’autoriser l’appellation colin d’Alaska que pour le colin d’Alaska capturé en Alaska.

 

C.A

     

 

 

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