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MERALLIANCE, "RAMPE DE LANCEMENT" POUR TUF

Gilles Charpentier, président de MerAlliance, vient d’en annoncer la vente au thaïlandais TUF. Il répond aux questions de PdM

Gilles Charpentier
Gilles Charpentier, serein pour l'avenir de son entreprise (Crédit : TN)

Quel est l’intérêt pour Thaï Union Frozen Products (TUF), premier producteur mondial de thon en conserve, d’investir dans la fumaison de saumon ?

Rappelons d’abord que MW Brands, la filiale européenne du groupe thaïlandais qui a signé l’accord d’acquisition de Meralliance, dispose d’un vrai ancrage breton avec la conserverie Petit Navire de Douarnenez. L’intérêt de TUF, leader en thon et déjà très impliqué dans la crevette, est de renforcer ses positions via MW Brands en élargissant son activité au frais avec le saumon fumé. Meralliance devient le complément évident. Les Thaïlandais ont leurs marques, nous avons des outils et une solide expérience des fabrications en saumons fumés. L’ambition des nouveaux propriétaires est de faire du saumon le second produit à commercialiser. Aux États-Unis, TUF réalise déjà 200 000 dollars de chiffre d’affaires avec le saumon en boîte.

Comment voyez-vous le groupe que vous avez créé il y a 40 ans ?

Une vraie rampe de lancement pour les Thaïlandais, Meralliance est une PME de dimension européenne offrant une belle opportunité de croissance. Je suis confiant dans l’avenir de l’entreprise. Mon souci était d’assurer sa pérennité sur la base d’une stratégie industrielle et commerciale. Je n’aurais pas choisi un fonds d’investissement comme repreneur, ni un concurrent fumeur. Cette industrie est déjà très concentrée. TUF représente une vraie troisième voie. Informé lors des réunions des comités d’entreprise des sites de Quimper et de Landivisiau, le personnel français s’est montré très favorable à ce choix lors du vote. 

Qui va prendre les rênes de Meralliance ?

J’assure ma succession jusqu’en avril 2016. Ce qui permettra à TUF et MW Brands de préparer leur lancement. J’aurais alors 63 ans, avec le sentiment de transmettre une entreprise saine que j’ai vendu sainement !

 

Propos recueillis par Bruno VAUDOUR

 

 

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