« La soupe fraîche ? Un petit segment du marché »

PdM : Giraudet a été un pionnier en matière de bars à soupes. Quel a été le déclic ?

Michel Porfido : En 2000, les dirigeants ont rapporté cette idée de New York. La soupe, produit sain et simple, est aussitôt adaptée à l’outil de fabrication des sauces fraîches dont l’entreprise est spécialiste pour accompagner ses fameuses quenelles. Aujourd’hui, le savoir-faire de Giraudet en matière de
soupes fraîches est plus que reconnu sur le marché, avec plus de 130 recettes.

Quel regard portez-vous sur les nouvelles formes de consommation : snacking, à emporter, magasin de proximité…?

La soupe est un produit qui se prête très bien à l’exercice du snacking. Nous proposons d'ailleurs des formules à consommer sur place ou à emporter. La marque est également présente depuis quelques mois dans les magasins de proximité (Monoprix, Franprix, Carrefour…) avec une offre petite restauration dite « prête à manger ». Ce mode de consommation nomade est tout à fait dans l’air du temps, il valorise la fraîcheur et la naturalité de nos produits.

Quelle place ont les produits de la mer dans votre carte ?

Nous avons élaboré une recette de soupe de sardine à la coriandre, que nous sortons en général vers le début de l’été. Elle rencontre à chaque fois un franc succès. La soupe homard-légumes est devenue une recette incontournable sur la courte période des fêtes de fin d’année, ses ingrédients se prêtant tout à fait à l’association avec les mets traditionnels de cette période haute en saveurs et couleurs. Ses volumes de ventes sont dans la moyenne haute pour une recette qui n’apparaît que sur une seule carte, et uniquement en boutique.

Quel est le cheminement créatif de votre « marché à Bangkok » à la crevette bio ?

Depuis quelques années, nous offrons plus d’exotisme aux consommateurs de soupes car l’assortiment proposé en grande distribution comme en restauration se cantonnait à des recettes trop traditionnelles : soupe à l’oignon, potager 5 légumes, pommes de terre & navets… Nous avons donc développé toute une gamme de soupes du monde, Mon marché à Bangkok étant la dernière-née de cette lignée. Le cheminement créatif commence simplement par la sélection d’ingrédients clés. Le reste est de la cuisine, ou plutôt, de l’alchimie. Le but de chaque recette, toutes gammes confondues, est de faire voyager et rêver le consommateur, tout en l’incitant à la gourmandise sur ce produit sain et équilibré que peut être la soupe.

Comment voyez-vous aujourd’hui le marché de la soupe ?

En France, une soupe sur deux est faite maison. Les Français en consomment environ 12 litres par an et par personne. La soupe fraîche est un petit segment du marché (10 % du marché soupes industrielles). Phénomène citadin, il connait néanmoins une progression importante : +26 % en volumes en sur les 9 premiers mois de 2015.

Retrouvez notre dossier complet :  Soupes marine, une place à part