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Crevettes, les prix baissent mais le dollar grimpe

Pierre Roffino, PDG de Miti (Crédit photo : B.V.)

La baisse des cours des crevettes entières ou décortiquées constatée en fin d’année se poursuit aujourd’hui, en dollars du moins. Les raisons sont multiples. Parmi elles, les experts évoquent une baisse de la demande chinoise, qui se porte de plus en plus sur des tailles moyennes ou petites tailles. Ensuite, la hausse continue des cours de la crevette a cassé certains marchés. Enfin, le retour de la production asiatique est une bonne nouvelle. Bien sûr, avec des droits de douane placés à 12 % sur l’origine Thaïlande, cette production reste difficile d’accès aux Européens. Mais elle existe, comme celle d’Indonésie, du Vietnam ou d’Inde. En Amérique centrale comme en Amérique du Sud, une zone de sourcing que nous connaissons bien, la production est stable depuis assez longtemps.

Cela dit, la baisse des cours en dollars est loin de compenser la hausse de la devise américaine par rapport à l’euro. Non seulement cela pèse lourd dans nos prix de revient, mais cela pénalise la dynamique du marché. Sur le segment travaillé par Miti, les crevettes décortiquées et marinées, on constate qu’au-delà de 5 euros la barquette, les consommateurs désertent. Pour tenter de relancer le marché en GMS, nous allons développer une gamme à DLC courte, une fois n’est pas coutume, sous la marque l’Atelier de Miti. Au menu, nous proposerons un tartare de crevettes, encornets et légumes frais ainsi qu’une salade de crevettes avec une base yaourt. Ces produits, dont la DLC n’est que de 8 jours, sont destinés au rayon marée LS et non à celui du traiteur de la mer.

À l’inverse, Miti se penche sur l’allongement de la DLC, sans conservateur, pour séduire les marchés de la restauration et des grossistes avec l’aide des hautes pressions. Le procédé dit de pasteurisation à froid permet de proposer une DLC de plus de 21 jours, y compris sur des crevettes crues décortiquées. Cette technologie offre des pistes d’innovation. Nous investissons dessus dans le cadre d’un consortium créé avec Fleury Michon, le charcutier Tallec et HP fruits. »

C.A.

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À la faveur de la baisse des prix des crevettes blanches en ce début d’année – de 4,83 $ à 4,60$ /lbs mi-mars – les importations semblent reparties à la hausse,
du moins aux États-Unis, dépassant même celles de décembre.

     

 

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