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CINQUANTE NUANCES DE GRIS

(crédit photo : T.N.)

Évoquer et dénoncer les fraudes. L’exercice n’est pas simple. Les niveaux révélés par l’observatoire des fraudes construit par le SNCE, le syndicat national du commerce extérieur des produits congelés et surgelés, sont, sur certaines espèces, si élevés que les consommateurs qui sommeillent en nous, ne peuvent que s’insurger et boycotter les produits.

Les journalistes que nous sommes se disent : « Il faut que cela se sache pour que les choses changent. » N’est-ce pas l’essence même de notre métier ?

Mais comment dénoncer le scandale sans pénaliser l’ensemble des acteurs d’une filière ? Sans fragiliser des entreprises, y compris celles qui travaillent bien, celles dont les responsables ont aussi eu envie de faire bouger les lignes ? Le monde n’est pas en noir et blanc.

 


Lumière sur les nuances !


Certains trichent sans vergogne pour s’en mettre plein les poches, encouragés par le manque de contrôles, l’absence de curiosité des clients obnubilés par la guerre des prix… D’autres, pour ne pas mourir dans un environnement concurrentiel léthal, jouent avec le feu… À l’inverse du dicton populaire, les innocents n’ont pas les mains pleines.
Les membres du SNCE ont fait confiance à la rédaction de Produits de la Mer pour animer les débats sur un sujet périlleux ; pour traiter, en premier lieu, d’un problème sur lequel le grand public est hypersensible. Au fil des sept pages consacrées au sujet, nous espérons avoir été fidèles à des débats comportant autant de fatalisme que d’indignation et… de craintes vis-à-vis des médias. Certains, avouons-le, simplifient les messages. Sans nuance.

C. ASTRUC

Retrouvez la synthèse des échanges " Fraudes à l'ajout d'eau, la filière prête à lutter "

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