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Le regard d’Olivier Nikolovski, d’Ocean Treasure, sur la Chine

Le dirigeant de la société Ocean Treasure basée à Nantong revient sur la santé de la Chine en matière de transformation des blocs. Son entreprise fait l'Interface entre les clients européens et les fournisseurs asiatiques.

Olivier Nikolovski, dIrigeant d'Ocean Treasure qui exporte 600 conteneurs par an vers les États-Unis et l’Europe et importe 200 à 300 conteneurs pour le marché intérieur chinois.(Crédit photo : DR)

 


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La Chine a exporté 631 000 t de poissons blancs (équivalent entier) vers l’Union européenne en 2014.
Le colin d’Alaska représente 62 % des volumes
mais les flux ont diminué de 8 % en volume entre 2011 et 2014.

PdM : La dévaluation du yuan modifie-t-elle la donne pour les usiniers chinois ?
Olivier Nikolovski : Le coût matière augmente mais les opérateurs se couvrent avec des réserves en dollars. Les changements portent davantage sur le type d’approvisionnement. Les transformateurs font moins de colin d’Alaska, qui implique de traiter de gros volumes avec de faibles marges. Le report se fait sur des produits plus rentables comme le saumon.

Les Russes ont-ils réduit leurs exportations de colin d’Alaska vers la Chine pour la transformation ?
Non, au contraire, nous avons énormément de matière. Les Russes ont vendu davantage pour se procurer des devises. Par ailleurs, les pêches d’Alaska ont été bonnes et les prix ont baissé de plus de 10 % sur les filets. La demande est plutôt lente cette année, les clients européens attendent que les prix baissent.

Les usines chinoises sont-elles surcapacitaires ?
L’an dernier, les demandes ont diminué et l’industrie s’est trouvée en surcapacité. Plusieurs grandes usines chinoises très endettées ont fermé faute de commandes. Les gros opérateurs ont du mal à s’adapter aux besoins en service qualité et contrôle. Une bonne partie de notre travail consiste à sélectionner, auditer et inspecter la production pour le compte de nos clients.

Le marché intérieur chinois est-il touché par les difficultés économiques ?
Le poisson est très culturel en Chine et la consommation de produits de la mer n’a pas trop diminué, mais elle change. Les Chinois font plus attention à ce qu’ils consomment et n’acceptent plus de payer trop cher pour de la mauvaise qualité.

Les problèmes de qualité sont-ils récurrents ?
Il est difficile de faire confiance à 100 %, c’est pourquoi le suivi doit être permanent, en particulier sur les traitements. L’autre versant des problèmes en Chine vient de la concurrence qui ne respecte pas les règles. Un grand nombre d’opérateurs font transiter les produits par le port d’Haiphong, au Vietnam, pour éviter de payer des taxes. Ces transferts illégaux génèrent aussi des ruptures de chaîne du froid lors du retrait des cartons pour les acheminer en Chine.

 

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