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Vivo prend part au renouveau de la pêche lorientaise

Dans cet atelier, un des deux d'Arpège Marée, à Lorient, sont filetés, préparés et conditionnés 50 à 150 tonnes de poisson par semaine, en fonction des saisons et des arrivages. (crédit photo : B.T.)

 

3,5 M€

Le coût à l’achat
du Marie-Lou, nouveau navire
dont Vivo est actionnaire.

 

Autrefois antagonistes, les milieux de la pêche et du mareyage font désormais cause commune. Cherchant à renouveler sa flottille de pêche, l’armement lorientais Apak (six navires, 30 marins pour environ 2 500 tonnes de captures par an) a trouvé un partenaire de confiance avec le groupe de mareyage nantais Vives-Eaux. Ayant déjà acquis des participations au sein de deux navires artisans basés à l’île d’Yeu et Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée), l’entreprise fondée voici 30 ans par Philippe Vignaud et rebaptisée l’an dernier Vivo (350 collaborateurs, 130 millions d’euros de chiffre d’affaires) va désormais pêcher depuis la Bretagne avec la SAS Marie-Lou qui compte deux navires et dont elle est actionnaire à hauteur de 20 %.

La structure vient d’accueillir une nouvelle unité de 22 mètres, le Marie-Lou, construit par le chantier néerlandais Padmos. Le bateau a effectué ses premières marées courant février en ciblant la lotte au chalut de fond et le merlu au chalut pélagique. Outre sa participation aux campagnes saisonnières sur l’anchois et le germon en paire avec le chalutier Menawenn, il pourra également travailler la seiche et l’encornet à la senne danoise.

Le rapprochement des parties s’est fait naturellement, sur la base d’une relation gagnant-gagnant. « Pour l’Apak, c’est le moyen de partager le fardeau d’un investissement conséquent », indique l’armateur Éric Guygniec, qui s’est adossé au fonds Mer Invest du Crédit maritime. « Pour Vivo, c’est d’abord l’assurance d’un accès privilégié à la ressource, fait valoir Dominique Sire, directeur du développement pour le groupe et basé à Lorient, d’où il pilote les ateliers d’Arpège Marée, filiale de Vivo. C’est une manière de sécuriser nos approvisionnements, mais c’est surtout un moyen de promouvoir une pêche locale et artisanale qui nous permet de gagner en valeur et en expertise. »

Bertrand Tardiveau

 

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