VERS DES TRANSFERTS TECHNOLOGIQUES FRANCO-NORVÉGIENS
Favoriser les projets communs de recherche sur les procédés de transformation du poisson, tel est l’objet des échanges entre l’organisme de recherche norvégien Sintef et les professionnels bretons.
Sous l’égide du pôle mer Bretagne et de la fondation franco norvégienne, plusieurs délégués spécialisés en technologies de transformation des produits de la mer au sein du Sintef, ont rencontré des opérateurs bretons. Objectif, favoriser les projets bilatéraux sur la transformation et la recherche de financements communs. Animatrice thématique au sein du Pôle mer breton des actions sur les ressources biologiques marines, Rachel Portal Sellin souligne « la qualité des échanges entre les professionnels des deux pays. Nous collaborons depuis plusieurs années et si l'approche de nos homologues était, au départ, surtout commerciale. À présent, on s’oriente davantage vers de la collaboration et du transfert technologique. La Norvège a de l’avance sur certains procédés car elle est monoproduit, je pense à la robotisation de la transformation des salmonidés. C’est différent en Bretagne où les espèces sont beaucoup plus diversifiées »
Le programme a amené les Norvégiens à Landevant chez Arbor technologies, entreprise spécialisée sur le développement de machines de tri et les technologies numériques pour la robotique. Gilles Nignon, pdg d’Arbor Technologies, en tire du positif : « cela peut déboucher sur le développement commun de technonologies ou d’équipements innovants. Dans l’immédiat, les représentants du Sintef ont été surpris du niveau de nos équipements à intelligence artificielle, notamment pour trier et calibrer le poisson par espèces et par taille. C’est un plus pour l’entreprise qui gagne à être connue dans un pays de pêcheurs tel que la Norvège ».
La visite guidée de la criée du port de pêche de Lorient a mis en évidence l’organisation des ventes en halles à marée avec l’appui d’outils technologiques. Rendez-vous ensuite chez le mareyeur Le Venec à Concarneau afin d’identifier les besoins en robotique de pelage, d’éviscération, de tranchage du poisson. Certaines espèces comme la roussette ou la baudroie apparaissent prioritaires. « L’intérêt des mareyeurs bretons s’est manifesté aussi pour le portionnage de poisson frais, afin de répondre notamment aux besoins des cantines » observe Rachel Portal Sellin.
Rencontre enfin avec l’équipe d’IDMER sur le thème des coproduits ; plusieurs travaux collaboratifs internationnaux pourraient voir le jour dans le cadre du programme européen ERA-NET COFASP, dédié à la pêche, l’aquaculture et la transformation des produits de la mer, ou programme Horizon 2020.
B.VAUDOUR
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