MERALLIANCE IMAGINE LE SAUMON DU FUTUR
Nourrir des saumons élevés en Bretagne avec des coproduits de la pêche locale et extraire des ingrédients actifs à partir de chutes de saumon, sont les pistes explorées par Meralliance.
Leader français en saumon fumé à marque de distributeur avec 12 000 tonnes de produits finis par an, Meralliance réfléchit en profondeur sur la filière saumon de demain. Une filière plus localisée et économe en carbone, dans laquelle l’industriel veut s’impliquer directement en amont.
Porteur du projet Pesk & Co dont l’objectif est de valoriser les coproduits locaux, le fumeur peut déjà compter chaque année sur 3 000 tonnes de peaux, têtes et arêtes, issues des 8 000 tonnes de saumons traitées par son site quimpérois.
Outre Meralliance, trois entreprises sont dans le projet : le laboratoire de produits marins Yslab, la société de nutrition animale Glon et Diana pour sa division ingrédients en aquaculture.
Également partenaire, le Lemar, laboratoire de l’université de Bretagne occidentale, travaille sur les ingrédients et les procédés. Deux prestataires, ID Mer et AB Activ, participent aussi aux travaux.
Dans l’immédiat, les recherches portent sur la matière saumon, riche en lipides. À titre d’exemple, les Scandinaves produisent déjà de l’huile de saumon dans des unités dédiées, associées aux usines de découpes. Un premier produit sera présenté en Chine par les partenaires bretons, il s’agit d’un collagène extrait de la peau de saumon.
Dans un deuxième temps, Pesk & Co ira puiser des extraits actifs pour la santé, la nutrition humaine et animale à partir d’un gisement breton estimé à 15 000 tonnes. Dans cette optique, il devient aussi possible de fabriquer un aliment pour saumon à partir d’autres espèces de poissons.
Une voie que l’industriel de la fumaison compte exploiter en élevant lui-même du saumon à terre sur une zone d’activités à Treffiagat dotée d’un captage d’eau de mer propre. L’issue du projet dépend maintenant du tour de table des financiers.
Hors besoin en fond de roulement, l’investissement avoisine 8 millions d’euros. Le système d’élevage prévoit un système de filtration élaboré qui permet de recycler l’eau pompée. Élevés dans des bassins maintenus à température constante, les saumons doivent atteindre 4 kg en 12 à 16 mois, à partir de smolts femelles sélectionnés. La production envisagée est de 800 tonnes par an.
B. VAUDOUR
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