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Une bonne saison pour le thon germon, mais loin des deux dernières

Saison 2020 par criée (tonnes)

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La saison démarrée dans le sud mi-juin battait son plein en août-septembre.

 

La saison 2020 au thon germon, qui devrait s’achever début octobre, a été assez précoce et devrait renouer avec des volumes normaux, après les saisons 2018 et 2019, exceptionnelles. Ainsi les données cumulées par FranceAgriMer au 20 septembre (semaine 38 incluse) révèlent un tonnage à 2 420 tonnes contre 3 583 tonnes en 2019 à la même époque, soit une baisse d’un tiers.

Les bancs étaient bien disponibles, près des côtes espagnoles puis dans le nord du golfe de Gascogne et enfin au sud-ouest de l’Irlande. Mais le quota français a été réduit d’un peu plus de 30 % cette année, à 5 203 tonnes. En cause, le recalcul sur l’année N-2 du quota 2019 qui avait été rallongé de quotas non consommés en 2017 (en plus des échanges avec les Espagnols). Soumis à une gestion stricte par quotas individuels (160 tonnes par paire à l’OP LPDB, deux fois moins qu’en 2019), les pêcheurs ont étalé leurs prises et assuré des débarques régulières. Cela les a aussi orientés vers des gros spécimens. Rare et beau, le thon a vu son prix monter en cours de campagne, surtout quand les Irlandais et les Espagnols ont épuisé leurs quotas, les 18 et 19 août. Au bilan de saison du 20 septembre, le prix était en moyenne en hausse de 11 % par rapport à la saison passée : 3,03 €/kg contre 2,73 €/kg (le thon plein).

La semaine 39, fin septembre, sur 51 chalutiers pélagiques engagés dans la pêcherie française, 10 étaient encore armés au thon blanc, dont 4 à l’organisation de producteurs (OP) Les pêcheurs de Bretagne, 3 au From Sud-Ouest et 4 à l’OP Pêcheurs d’Aquitaine. Cette OP compte aussi une quinzaine de navires de moins de 12 mètres capturant le germon à la ligne l’été, lorsqu’il est près des côtes, pour près de 100 tonnes cette saison. Il restait encore un peu de quota au 20 septembre, mais les professionnels n’imaginaient pas la campagne s’éterniser jusqu’à fin octobre comme l’an dernier.

Solène LE ROUX

 

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