Trump et les droits de douane : L’escalade pourrait changer les routes du commerce
Difficile d’évaluer l’impact du retour des droits de douane entre les États-Unis et ses partenaires commerciaux. Sur certaines espèces, comme l’Homarus americanus, beaucoup estiment que les prix de détail ne grimperont pas vraiment, grâce à une modification des circuits commerciaux, puisque les Chinois peuvent – et le font déjà – se reporter sur l’origine Canada. Les homards canadiens partiront donc plutôt en Chine qu’aux États-Unis, où la demande intérieure se reportera plutôt sur la production nationale.
Dans le secteur des conserves de thon, on a bien conscience qu’avec 10 voire 25 % de taxes en plus sur les produits de la mer chinois, les relations commerciales vont s’arrêter entre les deux pays. Mais les acheteurs américains pourront se reporter sur la Thaïlande, les conserveurs chinois sur le Mexique, etc. La transition sera peut-être plus délicate pour les acteurs de la crevette ou du tilapia. Notamment pour les producteurs chinois.
Mais ceux qui sont le plus inquiets des menaces de représailles de la politique du président Donald Trump sont les acteurs d’Alaska. Près de la moitié des captures de l’État est expédiée en Chine pour être transformée, avant souvent d’être réimportée. Des volumes susceptibles d’être taxés deux fois : à leur retour aux États-Unis, bien sûr, mais peut-être à l’entrée en Chine, si le pays réplique. Et pourquoi hésiterait-il ?
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