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Thon rouge : la campagne débute pour les senneurs

Thonier senneur en préparation pour la campagne au thon rouge, à Sète. (archives SLR)
Thonier senneur en préparation pour la campagne au thon rouge, à Sète. (archives SLR)

 

Ce mardi 26 mai, c’est le premier jour de la campagne de pêche au thon rouge à la senne en Méditerranée, pour 5 semaines, jusqu’au 1er juillet. Les quotas sont au rendez-vous. Et leur partage entre flottilles toujours sous les critiques.

Le quota est en hausse grâce à l’accroissement de la biomasse, après des années de restriction, soit 6 026 tonnes attribuées à la France, dont 5 363 tonnes côté Méditerranée et 603 tonnes en Atlantique. Les 22 senneurs disposent de 4 781 tonnes, « un taux d’exploitation proche de celui observé avant la mise en place du plan de reconstitution » en 2007, se félicite l’OP Sathoan, citée par le marin. Ses adhérents senneurs disposent d’environ 3 000 tonnes. Mais la fermeture de la restauration notamment en Asie a engendré des stocks et fait craindre une baisse du prix, en général proche des 10 euros/kg.

Le partage du gâteau est aussi remis en cause depuis des années par des pêcheurs artisans. Un collectif – comité des pêches du Var, association Pleine Mer et Plateforme petite pêche – dénonce ainsi « l’accaparement des quotas par la pêche industrielle » à travers 5 portraits. Ligneurs à Belle-île, aux Sables d’Olonne, à Saint-Jean-de-Luz, pêcheur aux « petits métiers » en Méditerranée… ils réclament une autorisation de pêche ou plus de quota pour diversifier leurs prises, d’autant que le thon rouge est de plus en plus abondant dans leurs eaux. La répartition des quotas a été dénoncée en juin 2017 auprès du Conseil d’État. Dans l’attente d’un jugement, ces pêcheurs ont décrété ce 26 mai journée nationale du thon rouge.

Solène LE ROUX