Tepsa, Dynaplast et Packalim emballent Scapmarée

Déjà éprouvée du navire au magasin dans la filière des produits de la mer en Espagne, la caisse marée réutilisable en PEHD de Tepsa, remplacera bientôt, grâce à la logistique Ifco (transport, nettoyage et récupération), la caisse PSE à la Scapmarée. Et les barquettes 100 % PET de Dynaplast, élaborées à 85 % à partir de matériau recyclé dont une partie issue du POP (Prevented ocean plastic), qui consiste à ramasser les bouteilles dans la nature avant qu’elles n’atteignent les océans, ainsi que celles de Packalim en rPET et éco-conçues, emballeront poissons et moules pour le LS. Ifco-DSI, Solidus, Agroconcept Embal et Virgin biopack skin se sont aussi vu remettre des prix lors du 1^er Challenge emballages écoresponsables de Scapmarée.

Lorsque l’on anime 13 plateformes de distribution de produits de la mer qui livrent environ 35 000 tonnes chaque année vers 580 points de vente, on peut légitimement se poser la question de ce qu’est un bon conditionnement à l’heure de la transition écologique. Scapmarée, la coopérative d’achat du mouvement Leclerc, intègre un volet développement durable dans ses engagements de bonnes pratiques, dans lequel figure évidemment la réduction de la pollution due aux plastiques. Son 1^er Challenge emballages écoresponsables vise à apporter des réponses très concrètes dans la lignée de l’engagement pris en 2017 par l’enseigne de supprimer 13 millions de barquettes en polystyrène. Mais la réalité s’affiche encore en chiffres marquants. En 2018, Scapmarée, c’était 3,2 millions de caisses polystyrène (2 à 20 kg), 2,1 millions de barquettes de moules (1 à 1,4 kg), 2,8 millions de barquettes de crevettes (1 à 3 kg) et 12 millions de contenants de 50 g à 1 kg en LS marée.

L’enseigne a donc lancé ce challenge auprès de ses fournisseurs, « afin de faire émerger des emballages susceptibles de remplacer ceux utilisés à ce jour, de les mettre en avant et d’inciter à leur production et utilisation ». Les règles du jeu ? Limiter la quantité de plastique, utiliser des matières premières biosourcées ou recyclées ; favoriser le réemploi et la facilité d’utilisation ; générer une solution avec un recyclage possible et existant ou la biodégradabilité.

Le Challenge a consisté à solliciter les spécialistes de l’emballage, étudier leurs documents et solutions avant de les tester dans le réseau puis de soumettre la synthèse à un jury composé de fournisseurs de produits de la mer, de responsables de magasins, de spécialistes du recyclage, d’ONG (Race for water et la fondation Tara Océan) et journalistes (dont ceux de PDM / Produits de la mer) et d’acteurs de Scapmarée (logistique, qualité, écoconception). Il s’est concentré au final sur deux produits : la caisse marée et les barquettes LS.

Deux jurys spécifiques se sont réunis en partie en visio-conférence début février. Ils avaient auparavant pris connaissance des résultats des tests (menés entre octobre 2019 et juin 2020) et ont vu défiler les responsables des entreprises qui avaient répondu. À savoir, Ifco, avec DSI et Tepsa, Solidus Solution, Knauff, Storopack, Sumbox, Karton et RCP Promens pour les caisses marée ; et Dynaplast, Agroconcept Embal, Packalim, EDS, Blanchet, Virgin Biopack et Nutripack pour les barquettes.

Scapmarée s’est engagé à acheter 4 000 contenants réutilisables et plus de 300 000 barquettes auprès des gagnants et à les mettre en production. Caisses et barquettes seront mises à disposition de certains fournisseurs et un cahier des charges sera élaboré pour arriver progressivement à une suppression du polystyrène et du plastique non recyclable dans le réseau. Un guide de bonnes pratiques sera formalisé. « Nous espérons ainsi créer une dynamique positive pour l’ensemble de nos fournisseurs et des acteurs du secteur » déclare Olivier Louvard, président de la Scapmarée.

Dominique GUILLOT