Surabondance encore cette année pour la revette tropicale
Bonne nouvelle pour les promoteurs d’opérations à prix coûtant, les panélistes experts du National fisheries institute américain ont annoncé une offre record de crevettes tropicales d’élevage à 3,3 millions de tonnes en 2019. Alors que les stocks aux États-Unis sont déjà très importants, l’Inde devrait renouveler son record de 740 000 tonnes produites en 2019. Mais surtout, la croissance de la production se confirme en Indonésie, au Vietnam, en Équateur, en Thaïlande, au Mexique et au Guatemala. Avec l’émergence d’autres pays comme le Nicaragua, le Honduras, le Pérou, Cuba, l’Iran ou encore l’Arabie saoudite, on trouve désormais partout de la vannamei. La crevette blanche, qui avait déjà bien baissé en 2018, devrait rester à des cours attractifs en Europe. « Parce que les prix le permettent, les tailles de crevettes augmentent et le standard roi est passé à 30 à 40 pièces/kg sur la plupart des marchés », observe Hervé Lucien-Brun, consultant spécialisé en crevettes tropicales. Même si l’Équateur et l’Inde ont explosé leurs exportations vers la Chine depuis 2012, ces deux pays restent les premiers fournisseurs de l’Union européenne aux côtés du Vietnam. En crevettes entières congelées, les Équatoriens mènent le jeu avec 112 185 tonnes en 2017, suivis par les Indiens avec 62 326 tonnes. En revanche, le Vietnam est leader sur les crevettes transformées, exportées à hauteur de 79 334 tonnes vers le Vieux Continent. Grosse consommatrice, la France maintient son volume d’importation de 111 000 tonnes (1) en 2018, facturé à 822 millions d’euros. L’Équateur reste le premier fournisseur avec plus de 32 000 tonnes et un prix moyen qui baisse de 11 %, à 6 euros/kg. L’Inde voit ses volumes baisser de 17 % à 10 900 tonnes, avec un prix plus élevé que la moyenne. Tandis que Madagascar se positionne toujours en haut de gamme en crevette d’élevage et sauvage avec un prix moyen de 12,17 euros/kg. (1) Toutes formes de crevettes confondues Bruno VAUDOUR
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Production mondiale de crevette
Source : National fisheries institute Grâce aux efforts de sélection génétique, les crevetticulteurs bénéficient de souches plus résistantes aux maladies et les progrès dans la conduite des fermes favorisent la hausse d’une offre mondiale dominée par l’Inde, l’Équateur, le Vietnam et la Chine. |
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