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Stock en forme et inquiétude pour les prix du thon rouge

Évolution des quotas (tonnes)

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Quelques relevés de prix cet été :

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Les canneurs-ligneurs et palangriers de Méditerranée ciblant le thon rouge ont réalisé une bonne première partie de campagne. « Les bateaux ont bien pêché avant, pendant et après le confinement », souligne Bertrand Wendling pour la marque Thon Rouge de Ligne – Pêche artisanale, qui pour la première fois au monde pour ce type de pêcherie, a obtenu une éco-certification l’an dernier. « Il y a eu beaucoup de pêche jusqu’à début juin », témoigne aussi Bertrand Cazalet, responsable de la marque Golion, dont les membres avaient déjà débarqué fin juin près du quart du quota annuel (la saison court du 1er mars à fin décembre).

La bonne santé du stock et les hausses de quotas autorisées par l’Iccat engagent de nombreux professionnels à demander un quota supérieur. Alors que le quota minimum dit socio-économique est de 1,2 tonne par professionnel, « nous demandons 2 tonnes minimum » annonce Bertrand Cazalet. Il était de 700 kg en 2017.

En juin, les senneurs ont aussi été témoins de la vitalité du stock. Les navires pêchant aux Baléares ont atteint leurs quotas en moins d’une semaine. Ceux au large de Malte sont restés en mer trois semaines car la météo a contrarié les actions de pêche.

Côté prix, la situation semble moins favorable. Les senneurs ont déploré des prix d’achat en baisse, à cause des invendus au Japon lié au Covid-19. Pour les prises littorales, les prix se sont correctement maintenus au printemps, comme à la criée de Port-la-Nouvelle, où des poissons entiers sont partis à 20 euros/kg. Certains restaurants sont aussi demandeurs de gros individus. Pour répondre à ce marché naissant, trois pêcheurs occitans sont ainsi partis au sud cibler des individus de 200 à 400 kg.

Mais l’incertitude pèse sur la deuxième partie de campagne des petits côtiers, avec la crainte d’un « effondrement du prix du poisson dans quelques mois à cause de la  concurrence des fermiers qui risquent de venir sur le marché de l’extra frais pour liquider leurs surplus, anticipe Bertrand Wendling. On espère que les reconnaissances de la marque et de l’écolabel permettront de maintenir les cours. »

Hélène SCHEFFER

 

 

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