Seafoodia : croissance et mécénat
[À savoir] Pure Ocean veut réunir 1 M€ |
L’entreprise de négoce marseillaise spécialisée en produits de la mer affiche une croissance annuelle de 10 à 15 % à partir d’une offre diversifiée de poissons, crustacés, mollusques, conserves, huiles et farines de poissons. Ses bureaux implantés en Norvège, au Canada, au Maroc et en Jamaïque sont en contact avec une quarantaine de sites de production. En 2017, son chiffre d’affaires devrait atteindre 130 millions d’euros, répartis dans une soixantaine de pays. Parmi les leviers de croissance et d’innovation, David Sussmann, patron de Seafoodia, identifie les farines d’algues, d’insectes et de canne à sucre comme alternatives aux farines de poissons. La fondation Pure Ocean, qu’il a créée afin de mobiliser la filière sur la protection des écosystèmes marins, veut réunir 1 million d’euros par an à partir du mécénat d’entreprise, afin de porter des projets scientifiques et techniques. Un premier appel à projets sera lancé au premier trimestre 2018. Le comité scientifique de Pure Ocean, composé de Gilles Bœuf, ancien président du Muséum national d’histoire naturelle, de la biologiste Françoise Gaill, coordinatrice de la plateforme Océan et climat, ainsi que de plusieurs chercheurs étrangers, sélectionnera les projets sur quatre critères : co-construction, engagement, innovation et impact environnemental. Une dizaine de projets bénéficieront d’un financement en 2018 grâce à la dotation initiale, abondée à hauteur de 15 % par Seafoodia. « Pure Ocean organisera aussi une rencontre lors du prochain Seafood à Bruxelles entre les chercheurs et les professionnels de la filière produits de la mer, afin d’établir des diagnostics et des enjeux communs pour les années à venir », prévient David Sussmann. Bruno VAUDOUR
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