saumon fumé ❘ Les adeptes des promotions en difficulté face à la loi Égalim
Recul des ventes de produits festifs au dernier trimestre 2019
Les consommateurs, habitués à de grosses promotions, ont été attentifs aux prix.
Parts de marché de 2017 à 2019
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En 2018, les gilets jaunes avaient joué les troubles fêtes. Cette année, la loi Égalim est venue perturber les achats des réveillons. Au dernier trimestre, les ventes de saumon fumé ont reculé de 5,9 %, par rapport à 2018. Les limites imposées sur les réductions promotionnelles impactent le bilan. « Les Français ont consommé de manière plus raisonnée, détaille Gaëlle Ouari-Bourdon, directrice communication et digitale de Labeyrie Fine Foods. Sur le saumon fumé et le foie gras, le principal frein à l’achat était le prix. Depuis plusieurs années, les clients achètent la promo et non la marque. L’impact des EGA est plus faible si la marque est bien connue. » Si le dernier trimestre est en baisse, avec une avant-saison déficitaire par rapport à 2018, les ventes à l’approche des réveillons de Noël et du Jour de l’an, dans la période dite « festive » sont en hausse de 1,6 % en volume. « Les consommateurs ont acheté très tard leurs produits pour le réveillon cette année », affirme Agnès Barral, directrice marketing traiteur de la mer et traiteur frais libre-service de Labeyrie Fine Foods. Au total, 4 116 tonnes de saumon ont été vendues sur cette période, dont 40 % d’origine Norvège. L’Écosse et le bio progressent de 7 %, avec respectivement 27 et 7 % de parts de marché. Labeyrie arrive largement en tête des marques nationales, avec près d’un tiers des ventes de saumon sur cette période. Ce chiffre monte même à 37,8 % de parts de marché avec la part de Delpierre, détenue par le groupe Labeyrie Fine Foods. Le leader est suivi par Delpeyrat, en forte croissance depuis deux ans. Kritsen a presque totalement disparu des marques nationales. Les MDD sont également en progrès par rapport à 2018, mais toujours en baisse par rapport à 2017. La première année d’entrée en pratique de la loi Égalim a percuté de plein fouet les marques adeptes des promotions, qui vont devoir se réinventer pour séduire un consommateur toujours plus exigeant au niveau de la qualité et du prix. Guillaume JORIS
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