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Satellites contre pirates

(Crédit photo : SkyTruth)

 

En partenariat avec Google et les ONG Oceana et SkyTruth, Global Fishing Watch a diffusé le résultat de sa première analyse mondiale du transbordement de poisson en mer. Pratique qui permet de blanchir facilement du black fish en le mélangeant à des captures légales (lire la Question du mois p. 12-24). Grâce aux satellites, Global Fishing Watch a tracé environ 800 reefers, soit 90 % des principaux cargos frigorifiques mondiaux. La localisation des navires de pêche s’effectue depuis quelques années par les satellites qui reçoivent les signaux AIS (système d’identification automatique) utilisés pour éviter les collisions.

Analysées ensuite par algorithmes, ces données ont mis en évidence les zones à risque. Les eaux russes sont particulièrement concernées par les transbordements, la moitié de ceux enregistrés par Global Fishing Watch. La Russie compte également le plus grand nombre de transbordements par navire. Les autres « spots » importants se situent hors des zones économiques exclusives de l’Argentine et du Pérou, ainsi que dans les eaux nationales de la Guinée-Bissau.