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Rungis : 1 milliard d’investissement

 

Un nouveau visage d’ici à 2025 pour le Marché d’intérêt national installé aux portes de Paris : c’est l’ambition de ce plan de rénovation, le plus dynamique depuis le transfert du « ventre de Paris » des Halles à Rungis (l’activité viande a quitté la Villette en 1973). La Semmaris (société d’économie mixte qui gère le marché au moins jusqu’en 2050, détenue à 33,34  % par l’État) et les grossistes apporteront chacun la moitié du milliard d’euros engagée. Le plan prévoit la démolition de 132 000 m2 de bâtiments, la réhabilitation de 88 000 autres et la construction de 264 000 m2 supplémentaires. Soit la transformation d’environ 20 %  de ce marché établi sur 234 hectares, qui abrite 1 200 entreprises de gros et brasse quelque 2,5 millions de tonnes de produits alimentaires chaque année.

Le prochain grand chantier concerne le secteur porc, qui, via 24 millions d’euros, s’installera dans 13 000 m2 neufs en 2018. Le projet prévoit également la restructuration du secteur horticulture et décoration, ainsi que la modernisation des fruits et légumes et de la marée. « L’univers de la marée est en pleine évolution, indique David Bourganel, directeur du développement de Rungis, avec des pré-commandes qui se généralisent notamment. Nous allons dans un premier temps et dès 2016, mener une réflexion de fond avec les opérateurs, ceux du A4 mais aussi les logisticiens, pour définir ce que seront les besoins de la filière à l’avenir. Avec des possibilités, d’ici quelques années, de faire évoluer le pavillon ou/et de développer des solutions, individuelles ou mutualisées, sur d’autres réserves foncières ».

Les évolutions en cours compléteront la, déjà, nouvelle offre du marché. Un pavillon « gastronomie », dédié à l’alimentaire haut de gamme, a récemment ouvert et un autre, centré sur les produits bio, est en voie d’achèvement (6 000 m2 pour 12 millions d’euros).

D’autres initiatives visent à renforcer le rôle de plateforme du marché en incitant les géants du e-commerce à se fournir à Rungis. De nouveaux entrepôts pourraient favoriser la logistique du dernier kilomètre, essentielle à la croissance du e-commerce de produits frais.

Rungis travaille parallèlement à l’exportation de son savoir-faire. La Semmaris a signé un partenariat avec Dubaï pour accompagner la construction d’un marché de gros de 300 ha. Un autre devrait suivre avec Moscou.

D.G.

 

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