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Ruée sur le saumon d'Alaska ?

sébastien roussel directeur général de direct océan. (Crédit photo : DR)

La fièvre du saumonatlantique va jouer directement sur la demande mondiale de saumon sauvage d’Alaska et renforcer les tendances de transformation observées en Chine et aux États-Unis. Les flux de saumon d’Alaska VDK vers la Chine diminuent depuis plusieurs années. « Hier, un seul opérateur chinois pouvait capter 3 000 à 5 000 tonnes de poisson pendant la saison d’été. Aujourd’hui, ils achètent au coup par coup des quantités bien plus faibles. L’industrie chinoise du poisson se restructure et une sélection s’opère. Le gouvernement soutient moins les entreprises, celles qui restent ont investi et automatisé leurs lignes de découpe », observe Sébastien Roussel, directeur général de Direct océan.

Parallèlement, la demande de saumon simple congélation augmente aux États-Unis. Les Russes écoulent, eux aussi, moins de poisson vers la Chine pour transformer chez eux et satisfaire leur marché intérieur. « La tendance à la transformation se confirme en Alaska sur le keta et le sockeye simple congélation. Mais la saison de pêche dure trois mois et la contrainte de temps est importante pour les usiniers américains, qui veulent valoriser les captures. De taille plus petite et destiné à la conserve, le pink continue à aller en Chine. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saison 2016 :
moins de pink et de sockeye

Après une année exceptionnelle de captures
de saumon en Alaska en 2015, les prévisions
de l’Alaska Department Fish & Games
pour la saison 2016 sont moins optimistes :
337 000 t contre 486 000 t, soit

-30 %

◗ Destiné à la conserve, le pink accuse
une baisse. Le sockeye également, même
si les prévisions tablent encore sur une bonne saison.

◗ Scientifiques, pêcheurs et transformateurs
suivent de près la taille du sockeye en baisse
l’an dernier. Cela peut poser problème aux fumeurs.

◗ Les captures de coho et de keta s’annoncent
bonnes. Prisé par les transformateurs, le coho
de ligne constitue une niche en Europe,
à la différence du keta qui intéresse des fumeurs
en simple congélation ou la RHD en double
congélation.

 

Fragilisés par la flambée du salar norvégien et des reports limités sur le Chili, les fumeurs tournent leurs regards vers l’Alaska. « Mais le salar fait monter les prix de toutes les espèces de saumon sauvage du Pacifique », relativise Sébastien Roussel. Mi-juin, les prix du pink et du keta avaient déjà grimpé de 10 à 15 %.

Bruno VAUDOUR

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