Royal Greenland sur tous les fronts
Propres pêcheries :
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« Nous disposons de moyens pour être plus performants », affirme Boris-Alexandre Mühlenhoff, responsable France de Royal Greenland. Le groupe groenlandais, en pleine mutation, veut augmenter sa présence sur le marché français notamment. Royal Greenland ambitionne un meilleur référencement en GMS et souhaite parallèlement poursuivre son développement sur le marché de la RHF. La force de l’entreprise vient des 1 500 pêcheurs locaux qui opèrent le long des côtes groenlandaises dans de petits bateaux d’environ 6 mètres. Parallèlement, deux nouveaux chalutiers vont rejoindre la flotte du groupe avant la fin de l’année. L’un destiné à la pêche de crevettes et flétan, l’autre pour le flétan et le cabillaud. Une matière première de qualité mais plus difficile à valoriser. Afin d’obtenir l’agrément du MSC, il faudrait que chaque pêcheur indépendant soit soumis au processus de certification, ce qui rendrait la tâche particulièrement contraignante et coûteuse. Pour promouvoir son cabillaud, surgelé pré-rigor dans les deux heures suivant la débarque, Royal Greenland a créé son propre label : Nutaaq, « nouveau » en groenlandais. Peu connu dans l’Hexagone, il se développe de plus en plus en Allemagne et au Royaume-Uni. « En France, la logique de prix l’emporte sur la qualité, c’est un marché très compétitif, analyse Boris-Alexandre Mühlenhoff. L’ensemble de la chaîne nous permet d’avoir un cabillaud d’une telle qualité que notre principal concurrent pour la restauration est le cabillaud frais. » Mais l’Europe n’est pas le seul marché d’intérêt pour le groupe. Royal Greenland a racheté l’entreprise canadienne Quin-Sea il y a deux ans pour accroître sa position sur le marché américain. Quin-Sea permet d’ajouter du homard, de la saint-jacques et du crabe des neiges au menu de Royal Greenland, mais aussi de favoriser le développement du cabillaud aux États-Unis. « Nous avons eu un très bon retour des Américains sur notre cabillaud, ce qui est extrêmement encourageant », s’enthousiasme le responsable. Actuellement, le cabillaud n’est que la sixième espèce de produits de la mer consommée aux États-Unis. Les Américains en mangent en moyenne 300 grammes par personne et par an et la majorité provient de l’océan Pacifique. Royal Greenland veut « mettre les bouchées doubles » pour faire connaître et valoriser son produit. Guillaume JORIS
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