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Ressources halieutiques : l’Ifremer fait le point

(Crédit photo : Lionel FLAGEUL)

À l’heure où les questions s’accumulent sur l’état des ressources halieutiques en Europe, l’Ifremer estime, dans son dernier bilan des stocks, que 48 % des volumes pêchés en France proviennent de pêcheries durables. En revanche, 27 % des stocks sont surexploités. Les scientifiques évaluent environ 200 stocks au travers de 25 campagnes océanographiques par an, en complément d’observations en criée et de collectes de données auprès des pêcheurs. Tant que la pression de pêche sur un stock ne dépasse pas ce qui permet d’atteindre le rendement maximal durable (RMD), le stock est considéré comme correctement exploité. Le RMD est le point de référence de la politique commune des pêches, il signifie une pression de pêche qui ne menace pas les capacités de renouvellement du stock.

Si l’effort de pêche a pesé trop lourd sur l’état des stocks dans la décennie 2000-2010, la situation tend à s’améliorer ces dernières années. Parmi les stocks bien exploités en 2018, l’Ifremer cite la baudroie en mer Celtique et dans le golfe de Gascogne, la coquille Saint-Jacques des baies de Seine et de Saint-Brieuc ainsi que la sole et le merlu dans le golfe de Gascogne. À l’inverse, les cas du cabillaud en mer du Nord et en mer Celtique ou encore celui du bar du stock nord sont préoccupants. La situation du stock sud de bar est moins critique mais l’effort de pêche dépasse le seuil de RMD. En Méditerranée, peu de stocks sont évalués mais il y a davantage d’espèces surpêchées, comme le merlu.

La répartition des débarquements français selon le niveau d’exploitation montre que les stocks de mer du Nord et Manche-est sont moins surpêchés que ceux de Manche ouest, mer Celtique et ouest Écosse ou que ceux du golfe de Gascogne.

Bruno VAUDOUR

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