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Reprise de Jacques-Maës qui attaque le rayon frais

Le repreneur Éric Alloo diversifie l'activité de l'entreprise. (Crédit photo : B.L.)

 

5 à 6 M€,
le chiffre d’affaires visé
d’ici deux ans (3,3 M€ en 2016).

50 %, la part représentée
par les produits frais à moyen terme. Jusqu’à présent, Jacques-Maës était spécialisée
dans le surgelé.

 

Spécialisée dans les plats cuisinés surgelés à base de poisson et de coquille Saint-Jacques, l’entreprise boulonnaise Jacques-Maës avait été mise en liquidation judiciaire. Aujourd’hui, la société pourrait trouver un second souffle grâce à Éric Alloo. À 55 ans, cet investisseur régional doté d’une solide expérience dans l’agroalimentaire vient de reprendre les actifs de l’entreprise. Outre l’usine et ses équipements, outre le fonds de commerce, l’homme a aussi recruté 28 des 37 salariés de Jacques-Maës pour fonder la Société nouvelle des établissements Jacques-Maës.

Actionnaire principal, l’homme pourra faire bénéficier de son expérience dans le commerce des fleurs, marchandises aussi périssables que les produits de la mer, pour défricher le marché du frais dans les grandes surfaces, le nouvel axe stratégique de l’entreprise. « Nous devons renforcer notre positionnement parmi les spécialistes des produits de la mer élaborés en nous adaptant à la consommation moderne », indique Éric Alloo. Il s’appuiera sur l’histoire de la marque Jacques-Maës, son savoir-faire boulonnais, afin d’en améliorer le marketing. Les recettes maison, coquilles, crêpes au poisson, feuilletés aux crabes…, seront remises au goût du jour et surtout, les gammes seront harmonisées entre le frais et le surgelé. Avec une idée forte : « Mettre en place un système de rotation de produits pour suivre le rythme des saisons. »

Sur le marché historique qu’est le grand froid, le nouveau dirigeant espère accentuer sa présence en freezer centers. Pour y parvenir, l'équipe de vente sera renforcée. Enfin, le développement de produits sous marques de distributeurs est envisagé. Objectif : se diversifier au niveau des marchés comme au niveau des matières premières pour éviter les chocs et une rechute de l’entreprise. C’est la perte de marchés en Europe du Sud et la hausse, quasi simultanée, des cours des pectinidés qui ont fait vaciller cette PME familiale, fondée en 1972, toujours dynamique tant à l’export qu’en développement de produits. En témoigne sa place de finaliste des prix d’Élite en 2014 avec son offre de deux ficelles nordiques aux deux saumons.

Benoît LOBEZ

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