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Quiberon, La purification des coquillages au menu de la criée

Alexandre Le Brun directeur de la criée (crédit photo : B.T.°)

 

Véritable tête de pont des îles du Morbihan, la criée municipale de Port Maria à Quiberon poursuit sa modernisation. Pour valoriser une pêche côtière de qualité, elle a investi dans la mise en place de viviers de purification pour les coquillages de type filtreurs, à savoir palourdes, coques, vernis, couteaux et tellines mais aussi les gastéropodes tels les bigorneaux. Un développement logique pour cet important centre de débarquement de coquilles Saint-Jaques situé au cœur d’un d’un important bassin de pêche à pied. Deux cents licences ont été accordées.

« Après avoir remis en conformité le réseau de filtration, nous avons obtenu l’agrément au printemps pour une dizaine de bacs de 4 m3. Ce nouveau service permet aux pêcheurs à pieds de mieux valoriser leurs produits en assurant leur traçabilité et en leur donnant directement accès à la vente aux enchères », précise Alexandre Le Brun, juriste en droit maritime de 31 ans, spécialisé dans le droit des pêches, qui a pris la direction de la criée début mars en remplacement d’Anne Guillaumin-Gauthier, partie au service des pêches du conseil régional de Bretagne. Malgré des essais concluants, des fermetures sanitaires pour cause de contamination aux toxines lipophiles ont ramené l’essor de cette nouvelle activité à seulement quelques centaines de kilos cet été.

Attirant une cinquantaine d’acheteurs, la criée de Quiberon recense en parallèle les apports d’une petite centaine de navires. Sur un volume total de 1 065 tonnes (+5,4 %) en 2014, les principales espèces débarquées sont la sardine (224 tonnes) et le congre (210 tonnes). En valeur, la première espèce débarquée reste le bar de ligne (1 million d’euros à 16,35 euros le kg). Le congre génère 290 000 euros, la sole 280 000 euros, la coquille 250 000 euros et la sardine (225 000 euros).

Bertrand TARDIVEAU

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