Provence Aquaculture se désengage des circuits courts
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« C’est dans notre éthique, c’est bien, mais c’est compliqué », admet Aurélien Bergeron, gérant de la ferme aquacole marseillaise Provence Aquaculture, située sur les îles du Frioul. Lorsqu’il reprend l’entreprise avec Fanny Stabholz en 2012, ils ont pourtant tous les deux la volonté d’intégrer leur production de bar (ou loup) dans les réseaux de circuits courts. Ce système les avait séduits car il collait bien avec les principes de l’aquaculture qu’ils pratiquent : artisanale, durable et certifiée bio depuis 2002. Mais la volonté de départ s’est peu à peu heurtée au manque de temps et d’effectif. « Les circuits courts, ruches, etc. sont des débouchés que nous avons développés quand nous avons repris l’entreprise. Mais nous nous sommes rendu compte que cela représentait beaucoup de temps passé pour très peu de volumes. Maintenant, nous essayons de maximiser notre temps », explique Aurélien Bergeron. Créée en 1989, Provence Aquaculture a toujours fonctionné avec un petit effectif : trois à quatre emplois à temps plein, ainsi que le même nombre d’apprentis renouvelé chaque année. « Nous n’avons pas abandonné l’idée mais nous sommes en effectif réduit. Si les clients viennent chercher la marchandise au local de conditionnement, il n’y a pas de problème, mais s’il faut aller livrer à une heure de route pour 10 kg de poisson, c’est trop contraignant », détaille le gérant. Ceux qui se fournissent chez Provence Aquaculture restent donc en majorité les grandes surfaces de la région, qui absorbent l’essentiel des 60 tonnes de bar que l’entreprise produit chaque année. Margaux GAUBERT
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