Premiers quotas de l'albacore pour l’UE dans l’océan Indien
Sous une pression croissante et continue des ONG, les captures de thonidés, notamment destinées à l’immense marché de la conserve, sont sous haute surveillance. Pour autant, les quotas de pêche sont encore rares sur les espèces dont les stocks sont gérés par des ORGP (Organisations régionales de gestion de la pêche). Il en existe pour le patudo et le germon de l’Atlantique, mais c’est presque tout. Dans l’océan Indien, la CTOI n’a d’ailleurs émis qu’une obligation de réduire les captures d’albacore pour certaines flottilles, sans parler de quotas. La flottille européenne, composée de douze senneurs français, d’un italien (adhérent à Orthongel) et de 17 senneurs espagnols, devait donc limiter ses prises à 77 698 tonnes, soit près du tiers des captures d’albacore de l’océan Indien. Comment gérer ce stock de façon à éviter les ruptures dans les livraisons aux conserveries ? Sachant que Français et Espagnols s’opposent vivement sur les marchés comme sur les techniques de pêche et l’usage des DCP ou dispositifs de concentration du poisson : les premiers en limitent l’usage, contesté par les scientifiques et les écologistes, les seconds ne le font pas. L’idée de gérer les tonnages disponibles comme un quota, en définissant une clé de répartition entre les deux flottilles, a semblé plus responsable que de laisser s’installer une course au « premier arrivé, premier servi », nuisible tant à l’amont qu’à l’aval de la filière. À Bruxelles, en décembre, la tension était palpable autour du ministre chargé de défendre une clé de répartition favorable aux pêcheurs français. Une fois définie, elle ne bouge plus. À 41 % pour la France, Orthongel se montre satisfait, soulignant « que les efforts consentis par les armements et équipages français ont donc été appréciés de la Communauté européenne ». Reste aujourd’hui à valoriser au mieux une ressource moins abondante sur les marchés. C. A. |
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