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POLYCULTURE, LA SOLE NÉERLANDAISE

 

L’élevage de sole commune (Solea solea) progresse aux Pays-Bas sous l’impulsion du pionnier Solea installé à Ijmuiden. Depuis un an, Seafarm s’est jetée dans l’aventure à proximité immédiate du barrage de l’Escaut oriental. La ferme, située à Kamberland en Zélande, dispose d’une eau de forage (11,5 °C) puisée à 56 mètres de profondeur. Des conditions idéales pour l’élevage des poissons plats. Seafarm y produit déjà du turbot et des alevins de soles communes. « Nous sommes la seule écloserie à le faire », revendique son responsable Adri Bout. Mais pas question d’élever les deux poissons ensemble. « Il y aurait une explosion de bactéries. » Or, pour la sole, la phase la plus délicate est le passage de l’œuf à l’alevin. « Les vingt premiers jours sont essentiels. Ils conditionnent tout le cycle de production, les mortalités et l’indice de conversion alimentaire », explique l’éleveur.

Toutefois, une partie des jeunes solettes ira grandir à quelques kilomètres, dans le site expérimental de Colijnsplaat, au pied du pont de Zélande. Elles participent au projet baptisé Zeeuwse Tong, cofinancé par l’Union européenne, le ministère néerlandais de l’Agriculture et la province de Zélande. Ce projet vise à tester la faisabilité d’un système aquacole intégré d’élevage de soles, de vers arénicoles, d’huîtres et de palourdes ainsi que de salicornes sans apport extérieur de nourriture pour les poissons. La fondation associée au projet regroupe des instituts de recherche, des banques et des professionnels, dont plusieurs criées néerlandaises et des transformateurs de moules.

B.VAUDOUR

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