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Poké bowl : le sushi en salade, star des déjeuners sur le pouce ?

Avec des goûts qui évoquent le sushi, deuxième plat de poisson préféré des Français, le poké bowl fait des adeptes. La couleur et la présentation des ingrédients phare sont des clés de séduction.

 

Coloré, rassasiant et équilibré, le poké bowl n’en finit pas de faire parler de lui. En France comme dans le reste de l’Europe ou aux États-Unis, en Californie comme à New York, ce bol composé de riz vinaigré, de poisson cru vinaigré découpé en dés, avec des fruits, des légumes, d’origine hawaïenne, rappelant les cévichés d’Amérique du Sud ou les chirashis du Japon, est devenu le cœur de concepts de restauration rapide. Sweetfin, Wisefish Poké, Pokéworks, Poké Go, Poké Bar, etc. seront peut-être les McDo, Burger King et Quick de demain. En France, leur présence sur les cartes des Sushi Shop, Eat Sushi, Matsuri ou King Sushi s’accentue tandis que de nouveaux concepts tels que Ono Poké ou Pokawa fleurissent à Paris. Des petits espaces où les clients composeront leur poké bowl en choisissant leur poisson cru mariné préféré, leur sauce et leurs ingrédients, pour un tarif compris entre 10 et 15 euros.

Mais la tendance poké bowl dépasse les frontières de la restauration. Les blogs culinaires fourmillent de recettes. En grandes surfaces, c’est Sushi Daily qui a lancé le concept l’été dernier, en proposant dans ses kiosques quatre recettes. Aujourd’hui, c’est Delpierre qui arrive au rayon marée libre-service avec deux recettes sous la marque Comptoir Sushi. À base de saumon ou de crevettes, la DLC des poké bowls est de huit jours. « Comme les sushis, les poké bowls sont fabriqués à Boulogne-sur-Mer, indique Stanislas Giraud, directeur général de Delpierre. Avec une DLC de huit jours, il est plus facile de faire référencer les poké bowls dans les magasins plus loin des côtes, dans des surfaces où les rotations sont plus faibles, etc. » Cette stratégie participe à la croissance de l’entreprise comme à l’essor de la consommation de poisson cru en France. Côté prix, Delpierre recommande de ne pas dépasser les 9 euros. Raisonnable pour un déjeuner sur le pouce de 280 grammes, facile à emporter dans sa forme en bol, facile à déguster avec la fourchette incluse.

Céline ASTRUC

 

 

Les Français et le poisson cru

31% en consomment une fois par mois,
tous âges confondus.

 

Pourcentage de la population
consommant du poisson cru
(en fonction de l'âge et en France)

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 Source : Inca 3

Les chiffres datent de 2015, année
de l’enquête Inca 3 commanditée par l’Anses, mais ils révèlent une tendance forte puisqu’en 2006, seuls 15 % des Français mangeaient du poisson cru. L’effet sushi est perceptible. Chez les 15-17 ans, la consommation de poisson cru varie fortement sur le territoire : 68 % en Île-de-France contre 30,6 % en moyenne.

 

 

 

 

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