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Perte de la moitié de la valeur en criée

Ventes en criée
(semaines 12 à 19 du 16 mars au 10 mai)

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L’effet de la crise sanitaire est plus marqué
en valeur qu’en volume, le prix moyen ayant
baissé faute de débouchés pour les produits
nobles. Le recul des invendus est imputable
aux criées de Normandie et Hauts-de-France.
Ailleurs, ils augmentent légèrement, alors
même que ce chiffre ne prend pas en compte
les interventions des organisations
de producteurs pour le stockage.

 

La crise du marché liée au Covid-19 a été violente. Des chercheurs de l’unité Amure (Centre de droit et d’économie de la mer, Université de Bretagne occidentale, Brest) se sont penchés sur les impacts économiques de la crise sanitaire sur les ventes dans les halles à marée françaises. De mi-mars à mi-mai 2020, elles ont perdu 48 % de leur chiffre d’affaires, comparé aux ventes moyennes de 2018 et 2019 sur la même période. En tonnage, la chute est de 43 %. En cause : la perte d’une grande partie des débouchés, entre mise à l’arrêt des marchés italiens et espagnols, fermeture des restaurants et écoles, confinement et limitations des marchés de plein air.

Au niveau national, la chute a été brutale dès le 17 mars, les ventes ne représentant qu’un quart de celles de la période de référence. En première ligne, certaines criées ont dû suspendre leur activité. Les ventes ont commencé à remonter à partir de début avril, variant entre 55 et 75 % des ventes moyennes 2018-2019.

Les halles à marée des Hauts-de-France et de Normandie ont connu une évolution similaire, avec des tonnages et des valeurs qui stagnaient autour de 75 % en fin de confinement.

Les criées bretonnes, elles, ont subi la plus forte baisse des ventes, mais aussi du prix moyen, avec une production atteignant à peine 50 % entre fin mars et mi-avril, puis une remontée en dents de scie. Les Pays de la Loire et la Nouvelle-Aquitaine ont relativement moins souffert, l’activité en début de confinement étant proche de 50 %.

En Méditerranée, l’impact a été plus fort et plus rapide, dès l’annonce du confinement, pour atteindre 15 % du niveau de référence. Mais la reprise a aussi été plus franche, dès début avril, et les ventes ont même dépassé celles des années précédentes la semaine du 20 avril avant de retrouver un rythme normal.

Ève CHALMANDRIER

 

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