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Pectinidés : la Russie, filon complexe

Contrôle des conteneurs de noix sur le port de Vladivostok : homogénéité des cartons, taille, poids et couleur.(Crédit photo : I.P.)

 

Importations françaises
du premier quadrimestre

La forte hausse des prix des noix
de saint-jacques et pétoncles freine
la demande française, premier marché
en Europe. Sur les quatre premiers mois 2015,
les importations de l’Union européenne
en provenance des pays tiers ont régressé
de 14 % en volume et le commerce intracommunautaire de 5 %. Comme
le report sur d’autres origines de pectinidés
est limité, les autres produits festifs devraient profiter de la pénurie de coquilles.

 

Sur les 18 700 tonnes de noix de saint-jacques et de pétoncles importées par la France l’an dernier, la Russie pèse une goutte d’eau : 22 tonnes en 2014 à un prix moyen rendu en France de 12,30 €/kg. Mais face à la pénurie en Europe, la Russie offre quelques possibilités, « avec des limites de prix et de capacités de production », rappelle Yves Olivier, responsable de Fjord import à Boulogne-sur-Mer et acteur sur cette origine. À Paris, Sovintex importe également du pétoncle russe, mais les opérateurs français sont peu nombreux.

Spécialisée en sourcing avec la Russie, en particulier en king crab, la société luxembourgeoise Fraimer met en place un dispositif d’approvisionnement de noix contrôlées à l’origine. « Nous sommes en contact depuis trois ans avec un armement basé dans les îles Kouriles. Le groupe est détenteur d’un quota important. L’accord passé avec eux porte sur trois conteneurs de 22,5 tonnes en taille 80/100 et 100+ au kilo, voire davantage selon les disponibilités jusqu’à la fin de la pêche en avril 2016. Il s’agit d’un pétoncle de l’espèce Chlamys albidus surgelé mer, dont la teinte naturelle beige ne convenait pas jusqu’à présent aux acheteurs européens. Vu les difficultés d’approvisionnement, la donne est en train de changer. Le produit dépasse désormais les 20 $/kg », signale Antoine Codugnella, responsable de Fraimer.

L’importateur table sur une exclusivité avec un autre armement pour des plus grosses noix (10/20 au kilo) de l’espèce Mizuhopecten yessoensis, sans corail, pour la campagne 2016. En déplacement en Russie début septembre, Fraimer défriche d’autres sources à Murmansk sur des tailles 40/60 et 60/80 au kilo.

B.V.

Retrouvez notre dossier saint-jacques : la pénurie plombe la demande

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