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Océalliance-Mariteam plante ses jalons

Fabrice Guyot, nouveau président d’Océalliance-Mariteam, dévoile des projets d’extension et d’investissements du groupe de mareyage.

Fabrice Guyot regarde vers l’Espagne, premier marché européen de produits de la mer. (crédit photo : DR)

Depuis novembre, Fabrice Guyot tient les rênes du premier groupe de mareyage français. Âgé de 51 ans, ce diplômé d’HEC a une solide expérience de la finance, du rachat d’entreprises et de la distribution, en particulier dans les secteurs produits de la mer. Chez Pomona, il est en effet devenu membre du directoire et il a dirigé une filiale de mareyage (Alliomer).

Décidé à créer avant tout de la valeur sans chercher à développer des volumes, Fabrice Guyot prévoit un plan d’investissements orienté sur la première transformation. « La langoustine cuite par Furic est l’exemple-type de produits à développer. D’autres axes comme la découpe, le portionnage, la surgélation et des conditionnements adaptés aux différents circuits seront privilégiés. » Océalliance-Mariteam souhaite également s’étendre en Espagne, sur la Bretagne nord et la Normandie où il est peu présent, ainsi que sur la côte atlantique.

Face aux craintes de réduction d’effectifs, le patron du groupe se veut rassurant : « Le rapprochement porte deux affaires géographiquement complémentaires. Nos deux vaisseaux-amiraux restent Furic au Guilvinec et Foro à La Rochelle, chacun avec leurs équipes locales d’achat, de vente, de transformation ou de gestion d’exploitation. Ce sont des postes de terrain qu’il ne faut pas centraliser. Au niveau des approvisionnements, Furic travaille plutôt avec des hauturiers et Foro avec les côtiers. Parallèlement au mareyage, Mariteam assure la distribution locale à Bordeaux et à Paris, via Deladoire à Rungis, auprès des restaurants gastronomiques. »

Le siège du groupe, situé à Nantes, accueillera des fonctions support en cours de recrutement. Elles concernent la qualité, le process industriel et le marketing adapté aux grands comptes. Fabrice Guyot, qui pilote une équipe composée des anciens dirigeants, évoque des synergies sur le plan logistique mais surtout « vis-à-vis des clients qui bénéficient maintenant d’une offre approfondie de ressources rares. » Le groupe achète dans 29 des 35 criées françaises et dispose d’une filiale en Écosse (Angelbond). Sa part de marché est comprise entre 10 et 20 % selon les façades maritimes. L’Autorité de la concurrence, qui a rendu un avis favorable au contrôle exclusif d’Océalliance Sovidef par le fonds Perceva début octobre, note dans sa décision que la part de marché de la nouvelle entité sous les halles à marée restera inférieure à 25 %.

Bruno VAUDOUR

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

◗ Océalliance-Mariteam, dont l’actionnaire majoritaire est le fonds d’investissement Perceva, réalise
un chiffre d’affaires consolidé de 170 millions d’euros correspondant
à 80 % aux activités de mareyage.
Les 20 % restants reviennent à l’activité de grossiste-distribution. Sur une base d’achats annuels d’environ 40 000 t
de produits de la mer, le groupe dispose de 14 a
teliers de marée et emploie
400 personnes. Finmarée est la holding
du groupe.

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