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Nouvelle flambée des matières premières pour les conserves de poisson ❘

(Crédit : L.F.)

 

Le groupe « poissons conservés » de la FIAC
représente 15 conserveries françaises
qui emploient 2 400 personnes.

Elles produisent chaque année environ 366 millions de boîtes de poissons en conserve

et réalisent un chiffre d’affaires annuel
de près de 900 millions d’euros.

 

Dans un contexte de guerre des prix qui limite la répercussion des hausses du coût de production, le groupe « poissons conservés » de la Fédération des industries des aliments conservés (Fiac) s’alarme de la nouvelle flambée des matières premières. Les cours du thon atteignent un niveau record. Entre janvier 2016 et juillet 2017, le listao a quasiment doublé et l’albacore a bondi de 74 %. Les tensions sont d’autant plus fortes sur ces deux espèces que les restrictions de pêche dans l’océan Indien et dans le Pacifique affectent la production mondiale.

Les deux autres poissons clés du rayon conserve connaissent aussi des hausses : +18,5 % sur les sardines, entre la moyenne des prix 2016 et celle des sept premiers mois 2017. Les cours du maquereau, eux, ont grimpé de 35 % de juillet 2016 à juillet 2017. Les autres intrants augmentent aussi cette année : l’huile d’olive (+ 20 %), la boîte métal (+ 10 %), détaille la Fiac qui prévoit une hausse de l’écotaxe sur les emballages métallique de 25 % en 2018. Parallèlement, les conserveurs s’engagent sur la préservation des ressources et supportent des coûts de certification associés à une pêche durable.

« Chez Thai Union, nous avons estimé le surcoût de nos engagements pour l’approvisionnement responsable à 90 millions de dollars, sans tenir compte du coût social. Ne pas le faire se paie en termes d’image de marque ou par des consommateurs qui arrêteraient d’acheter du thon en raison d’une surexploitation de certains stocks. À plus long terme, nous sommes conscients que si notre ressource s’épuise, toute notre activité disparaîtra », insiste Sylvain Cuperlier, directeur Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) chez Thai Union. La Fiac appelle les distributeurs à prendre leurs responsabilités face à la raréfaction du poisson qui réduit la possibilité d’amortir les coûts de production.

Bruno Vaudour

 

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