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Nouveaux débouchés sur le frais salé pour Algolesko

Lancée en 2013 à l’initiative de Philippe Legorjus, son principal actionnaire, l’entreprise Algolesko est dirigée depuis bientôt trois ans par Timothée Serraz.

(Crédit : B.T.)

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Le nombre de salariés que compte aujourd’hui Algolesko











 

Première exploitation d’algues de culture en Bretagne, Algolesko s’évertue à consolider ses fondations. « Nous devrions stabiliser notre production aux alentours des 100 tonnes pour la deuxième année consécutive », se félicite Timothée Serraz, principal dirigeant opérationnel depuis une importante recapitalisation engagée en 2017.

Sur les 150 hectares de concessions à Lesconil (Finistère), les filières d’Algolesko s’étendent sur environ 30 km entre quelque 400 corps-morts immergés sur une zone Natura 2000. « Dans cet environnement extensif parfois difficile, nous faisons évoluer constamment nos structures et assemblages de textiles. Notre principal défi restant de produire et de récolter des algues avec une qualité et une quantité constantes », reprend l’algoculteur, qui espère doubler les volumes de l’entreprise d’ici 2021.

Cette ambition est confortée par le rachat l’an passé de l’écloserie Aleor qui détient environ 20 hectares de concessions dans l’embouchure du Trieux (Côtes-d’Armor), et par le projet qu’Algolesko continue de porter au large de Moëlan-sur-Mer sur une surface qui devrait être néanmoins réduite à une centaine d’hectares.

Essentiellement composée de kombu (Saccharina latissima), mais aussi de wakamé (Alaria esculenta et Undaria pinnatifida), cette production est valorisée auprès d’opérateurs historiques grâce notamment à un conditionnement surgelé IQF assuré auprès de l’entreprise Dujardin à Carhaix. « Si le rachat d’Aleor a permis d’accroître nos capacités de séchage, c’est surtout sur le marché du frais salé que nous cherchons à nous développer, à l’image de ce qui est proposé au Japon », souligne Timothée Serraz. L’équipe s’est étoffée avec l’embauche d’Émilie Ducat, passée par Cultimer, pour développer des perspectives commerciales. « On peut rester confiant sur les débouchés de notre offre en protéines végétales et marines parfaitement tracées, insiste le producteur. Tout en s’appuyant sur de grands chefs comme Romain Méder, notre produit intéresse aussi de nombreux industriels pour l’extrême richesse de ses composants. »

Bertrand TARDIVEAU

 

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