Revenir

Nouveau, la sardine Celejeanne

La sardine de pélagique conditionnée en petite caisse glacée à bord et expédiée dès la débarque est l'initiative de Celejeanne, armement de la Turballe. Le cabinet nantais OSS Development accompagne la démarche.

René Adrien d'OSS Development et Ludovic Le Roux (à droite) présentent la sardine Celejeanne livrée en petites caisses de bord.

 

Celejeanne
Deux chalutiers pélagiques
Capacité journalière :
5 t de sardines conditionnées
en caisses de 4 kg

En toute traçabilité

« Dispensé de numéro d’agrément car les bateaux effectuent un simple conditionnement, l’armement suit
le guide pratique de l’hygiène à bord des navires de pêches, en particulier pour garantir la chaîne du froid
et la traçabilité des captures. L’étiquetage des caisses a lui-même été validé par les pouvoirs publics » souligne René Adrien, responsable d’OSS Development.

 

Si la bolinche a su faire la réputation d’une belle sardine au rayon frais ou dans l’univers des conserves de qualité, le poisson bleu pêché au pélagique a aussi son mot à dire. La démarche entreprise par Ludovic Le Roux, gérant de la société Celejeanne qui arme les chalutiers « Cintharth » et « Marilude » de La Turballe, va faire des émules avec sa sardine refroidie à cœur et conditionnée en mer. Conseillé par René Adrien d’Overseas Solution Development à Nantes, le patron turballais veut créer de la valeur en traitant le mieux possible son poisson à bord. « J’ai un outil pour faire mieux avec des volumes suffisants pour intéresser des distributeurs très demandeurs de sardines françaises en saison ».

Tout commence par des traits de chalut courts, 35 à 45 minutes maximum et le refroidissement rapide des prises. De 14 °C lorsqu’il sort du chalut, le poisson passe à 6°C après un passage de vingt minutes en cuve d’eau réfrigérée (0 et 2 °C). Cette première phase de descente en température en cuve peut se prolonger et le poisson descend à 2 ou 4 °C au bout d'une heure. L’un des deux navires qui fait 24 mètres, dispose d’un tapis élévateur qui achemine les sardines vers la table de tri avant leur conditionnement en caisses polystyrènes glacées de quatre kilos. C'est l’autre point clé de la procédure : « avec la glace paillette, le poisson continue à descendre en température pour atteindre 1 °C en vingt minutes. L’avantage essentiel est la livraison du produit aux poissonniers et aux enseignes dans le conditionnement initial » explique René Adrien.

Pas de manipulations, ni de risque de rupture de froid, et la livraison en fin d’après midi d’une sardine pêchée au petit matin sont autant d’arguments qui devraient convaincre les acheteurs d’enseignes. « Auchan, Carrefour, Grand Frais, notamment, sont intéressés», ajoute René Adrien. Les tests ont démarré en mai et l’armement vise jusqu’à 5 tonnes par jour de sardines conditionnées à bord (moule 20-30). Parce que le travail supplémentaire et la qualité ont un coût, l'armement défend un prix à quai autour de 2,20 €/kg. Une réflexion est en cours pour appliquer le même schéma au merlu, au rouget, au bar et à l’encornet en fin d’année. René Adrien pousse plus loin le raisonnement avec la surgélation à bord : « prenez le merlu, les mêmes bateaux font le même poisson au même moment. Avec des bateaux mixtes conçus pour le frais et le surgelé, d’autres marchés deviennent accessibles et le pêcheur optimise sa marée ».

Bruno VAUDOUR

 

Articles associés :

Voir plus d'articles liés