Nomad Foods met 700 M€ pour acquérir le groupe Findus
Propriétaire d’Iglo depuis avril, Nomads Food vient de faire une proposition pour acquérir l’autre grand nom des surgelés en Europe. Une opération inquiétante pour l’usine de Boulogne sur Mer.
[À savoir] Nomad Foods a acquis Iglo |
Les craintes des 240 salariés de l’usine boulonnaise de Findus France se confirment ce 13 août. Le propriétaire du concurrent Iglo, Nomad Foos, vient de proposer 700 M€ pour racheter les activités du groupe Findus en Europe continentale (Suède, Norvège, Danemark, Finlande, France, Espagne et Belgique). Outre les marques Findus, Lutosa et Cocinera, Nomad Foods récupère six usines du groupe qui emploient au total 1 500 salariés. Si le groupe Findus réalisait près 1,4 Mds € de chiffre d’affaires, la part convoitée par Nomad n’en génère que 600 M€ avec une marge d’exploitation brute de 11 %. En effet, au Royaume Uni, la puissance de la marque Young's, détenue par le groupe Findus, cumulée à celle d’Iglo aurait pu faire réagir les autorités de la concurrence européenne. Là, les risques sont plus limités. Selon les pays, là où Findus est fort, Iglo est faible et vice versa. En France, Iglo et Findus ensemble détiennent un peu plus de 10 % du marché des surgelés. En Europe de l’Ouest, Iglo seul en détiendrait 10,3 % selon Euromonitor mais seulement 3,3 % dans le monde. Loin derrière Nestlé. Mais, il en va différemment au regard du segment des produits de la mer surgelés. En juin dernier les délégués syndicaux de l’usine boulonnaise, Laurent Prévost et Patrick Merlin, évoquaient à PdM les capacités « démesurées » de l’usine d’Iglo à Bremerhaven dont sort bon an mal an près de 60 000 tonnes de produits de la mer transformés contre 20 000 à Boulogne. Or, dans son communiqué Nomad Foods annonce clairement vouloir réaliser de 25 à 30 M€ d’économies par an d’ici trois ans grâce à des synergies. S’il met en avant, pour y parvenir, la force de disposer d’une marque unifiée dans toute l’Europe, puisqu’il détenait avant Findus en Italie, rien ne dit que cela ne touchera pas la production. Venu à Boulogne mi-juin, le directeur général de Nomad Foods Stefan Descheemaeker, n’avait d’ailleurs pas pris d’engagement sur l’emploi. Mais la réponse ne viendra pas avant 2016, date à laquelle la transaction sera définitivement conclue et approuvée par les autorités de la concurrence. C.A. |
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