MSC : 15 % des captures certifiées
Toujours plus sollicité par les distributeurs au nord, l’écolabel MSC doit aussi mieux s’ancrer dans les pêcheries des pays du sud.
360 pêcheries certifiées 110 en cours d'évaluation
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Près de 200 000 personnes de plus à nourrir chaque jour et encore un tiers des stocks de poisson surexploités sur la planète » : Rupert Howes, directeur général du MSC, pourrait être pessimiste. Pourtant, le rapport d’activité 2018 de la structure internationale invite à « travailler ensemble pour des océans florissants » et souligne surtout la disponibilité croissante du MSC. « Pour la première fois, plus de 1 million de tonnes de produits de la mer durables certifiés MSC ont été vendus aux consommateurs, soit un marché de 8 milliards d’euros, et 15 % des prises en mer mondiales sont désormais reconnues comme durables par le MSC. » L’objectif est d’atteindre 30 % en 2030. L’écolabel certifie aujourd’hui plus de 360 pêcheries à travers le monde et 110 sont en cours d’évaluation. Au total, 41 pays sont engagés dans des démarches. Sur une espèce aussi importante que le thon, le MSC indique 22 % des pêcheries certifiées et 8 % supplémentaires en cours d’évaluation. « Après avoir été surexploités jusqu'à l'extinction commerciale, certains stocks de thon rouge montrent des signes de reconstitution, en particulier dans l'Atlantique-est, rappelle le rapport. En 2018, deux pêcheries de thon rouge ont été évaluées par le MSC, dont une artisanale française à la palangre et à la ligne à main. » Du côté des poissons blancs, le MSC note une augmentation de 10 % des certifications en un an, pour atteindre 62 % des volumes globaux. Si ces deux grands groupes d’espèces, auxquels on peut ajouter les pélagiques, sont très concernés par la labellisation vu l’importance de leur marché, d’autres comme les crabes, les céphalopodes ou les algues intéressent aussi vivement le MSC. Dans le même esprit, si les pêcheries des pays du sud fournissent près des trois quarts des produits de la mer du monde, elles sont sous-représentées dans le programme MSC. Beaucoup manquent des ressources et des capacités nécessaires pour obtenir la certification MSC : « Ce sont exactement les endroits où nous devons nous engager. » Rappelons que c’est en mars 2010 que la première pêcherie 100 % française, celle de lieu noir d’Euronor, a reçu la certification MSC suivie, à quelques mois près, par lasardine de Bretagne sud. Aujourd’hui, en France, sur 16 pêcheries engagées, trois sont actuellement suspendues et deux sont en cours d’évaluation. Elles représentent plus de 19 % des captures françaises et un panel de 17 espèces de poissons, coquillages ou crustacés, Dominique GUILLOT |
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