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MÉDITERRANÉE, LES CONSERVEURS D'ANCHOIS INQUIETS

Sauveur Miceli alertait dès le mois de novembre sur les risques d’une pénurie d’anchois. Sur la seule Méditerranée, la rareté d’un anchois commercialisable s’accentue d’années en années.(crédit photo : C.A.)

 

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La crise des apports rend les conserveurs d’anchois anxieux. « C’est un souci majeur », dit Sauveur Miceli, le Pdg de l’entreprise éponyme, deuxième acteur de la semi-conserve d’anchois salés ou marinés, et par ailleurs président du groupe « saleurs d’anchois » de l’Association des entreprises de produits alimentaires élaborés. Nécessitant en moyenne 4 500 tonnes d’apports par an pour faire fonctionner ses deux usines au Maroc, Miceli n’a pu obtenir que 1 500 tonnes environ d’anchois frais l’an dernier. « Nous sommes dans une situation que nous n’avons jamais connue, explique Sauveur Miceli. La campagne de pêche au Maroc a connu un déficit de 70 %. La saison a aussi été mauvaise dans les autres zones de pêche, que ce soit la Croatie ou l’Argentine. » Si elle a pu maintenir la fourniture des produits aux GMS, l’entreprise a dû réduire la fourniture de gros conditionnements pour les collectivités.

Même inquiétude chez Roque, de Collioure. Cette PME familiale produit chaque année entre 70 et 100 tonnes de semi-conserves. « On privilégie les anchois de Méditerranée, de l’Espagne à la Croatie, précise Malou Roque, la présidente de la société, mais cette année, il y a eu très peu de poisson. Petit, il est difficile à travailler. » Rare, le poisson a aussi connu une envolée des cours, de 2 à 3 fois le prix moyen. « Nous ne pourrons pas répercuter totalement la hausse à nos clients, estime Malou Roque. Nous ne saurons qu’en milieu d’année si nos clients et les consommateurs nous suivent. »

Hélène SCHEFFER

     

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